Le transport en commun de plus en plus inaccessible

2013/02/14 | Par L’aut’journal 




Œuvrant auprès de populations démunies de Montréal, des organismes communautaires tiennent aujourd’hui un rassemblement afin de sensibiliser l’administration municipale aux conséquences des hausses constantes des tarifs du transport en commun sur leurs membres et usagers et usagères.

Les hausses de tarif du transport en commun s’ajoutent aux nombreuses autres hausses de première nécessité : loyer, électricité, épicerie, médicament, habillement, frais scolaire, etc.

Les membres de la coalition reconnaissent que les hausses de tarifs 2013 de la STM sont certes moins importantes que celles prévues dans un premier temps. Mais les anciens tarifs étaient déjà au-dessus des moyens de ceux et celles qui vivent sous le seuil de la pauvreté.

Comme le note la direction de la santé publique de Montréal dans son rapport «Les inégalités sociales de la santé à Montréal, le chemin parcouru» (2011)  «…considérant que le prix d’un passage régulier est de 3$ (ou 2 billets pour 5.50$)…5.50$ est la somme dont disposent bien des parents à faible revenu pour nourrir un des leurs pour toute une journée.»

« Les tarifs de la STM sont excessifs pour une partie importante des personnes vivant sous le seuil de faible revenu. La cherté du transport en commun les confine dans l’isolement et participe à leur exclusion sociale» explique Jean Lalande porte-parole de cette coalition.



La coalition d’organismes communautaires souhaite que l’administration municipale reconnaisse cette facette de la réalité des personnes en situation de pauvreté et participe à la recherche de solution.

«Par ce rassemblement, nous voulons rendre visible un problème invisible. Personne ne devrait avoir à choisir entre se nourrir, se soigner ou se déplacer conclut Jean Lalande»