Un rapport complet sur le financement universitaire

2013/02/15 | Par FQPPU

Soucieuse d’offrir aux acteurs qui seront présents au Sommet sur l’enseignement supérieur une base de discussion chiffrée solide, la Fédération québécoise des professeures et professeurs d’université (FQPPU) rend publique une deuxième étude détaillée en moins d’un mois, cette fois à propos du financement des fonds fonctionnement des universités.

« La guerre des chiffres que se livrent certains acteurs depuis trop longtemps contribue à détourner l’attention du débat fondamental que nous devons avoir sur l’avenir des universités québécoises. À la Fédération, nous avons donc entrepris, dès 2006, de faire la lumière sur le financement de nos universités à partir de faits vérifiés et vérifiables, en contrepoids aux rumeurs et aux préjugés sur la question », mentionne Max Roy, président de la FQPPU, qui souligne que son équipe a travaillé d’arrache-pied au cours des derniers mois pour achever à temps une recension et une analyse inédites des données sur l’évolution récente des universités.

Ce nouveau rapport vient compléter la toute récente étude de la FQPPU sur les immobilisations universitaires et, comme le souligne le professeur Michel Umbriaco, spécialiste du financement universitaire, « confirme hors de tout doute plusieurs des observations faites dans le cadre de nos travaux.

On remarque que la fréquentation étudiante augmente fortement au cours de la dernière décennie, mais que ni le financement gouvernemental ni l’engagement de nouveaux professeurs ne suivent le rythme.

Les administrations universitaires sont donc encouragées à gérer à la petite semaine afin de boucler les budgets, avec de graves conséquences à moyen et long terme ».

Le rapport permet de dégager certaines tendances alarmantes : une ponction constante dans les fonds de fonctionnement pour financer les immobilisations; un manque de plus en plus criant de professeurs et de ressources pour encadrer un nombre d’étudiants à la hausse; une bureaucratisation croissante de l’administration universitaire, etc.

« Je sillonne le Québec depuis des années et partout les professeurs me disent qu’ils entendent parler de réinvestissements massifs dans leur université mais qu’ils ne voient aucun effet dans les salles de classe et les laboratoires de recherche. On comprend maintenant pourquoi ! La mission première de l’université qui est de former la génération de demain est lourdement affectée par la compétition et la course aux effectifs », constate Max Roy, qui invite par ailleurs tous les partenaires du secteur universitaire à mettre dès maintenant en commun les données qu’ils ont afin de poursuivre l’état de la situation sur nos universités, une tâche prise en charge jusqu’à maintenant par la FQPPU.

« Si le Sommet favorise ce partage de connaissances et dote les acteurs d’instances où ils peuvent accentuer leur collaboration autour des valeurs éducatives communes que nous avons comme société, nous aurons collectivement franchi une étape importante », conclut-il.

  Depuis 1991, la FQPPU est la seule organisation représentant la majorité des professeures et professeurs réguliers dans les universités francophones et anglophones du Québec.

Pour le rapport complet, cliquez ici.