Dans l’entrevue qu’il a accordée à Réjean Tremblay du Journal de Montréal (15 février 2013), Jacques Parizeau commente ainsi les dernières initiatives de Jean-François Lisée sur la question linguistique :
« Dernièrement, le ministre Jean-François Lisée a mis des fonds publics pour financer une chanson dénonçant la loi 101. Et il a déclaré qu’il faudrait que les employés de la Société de Transport de Montréal (STM) soient davantage bilingues. Venant de son bras droit pendant la préparation de la campagne référendaire, ça doit agacer M. Parizeau.
« ‘‘ D’abord, M. Lisée n’était pas mon bras droit. Le bras droit, c’était Jean Royer. Comment expliquer ses décisions et ses déclarations? Lisée a toujours été porté sur l’ouverture aux Anglais. C’est lui qui a rédigé le discours de Lucien Bouchard au Centaur. Jean Royer le surnommait le conseiller à l’ouverture. C’est certainement une dérive que ces déclarations. Mais c’est normal qu’on assiste à ces dérives quand on perd l’objectif. Quand on n’a pas une idée claire, tout devient négatif’’, souligne-t-il. Et il ajoute en souriant : ‘‘ Dans toutes les sociétés, il y a des apôtres de la bonne entente. Des bone-ententistes.’’ »
« Il est convaincu que jamais un gouvernement ne devra céder devant le genre de situation créée par la STM : ‘‘ C’est une vraie bataille. C’est un vrai symbole. Il faut que tout travailleur francophone puisse travailler dans sa langue au Québec. Le prétexte touristique ne tient pas la route’’, soutient-il. »
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