Assouplissement des normes environnementales à Malartic

2013/02/27 | Par Québec meilleure mine !

La coalition Québec meilleure mine ! dénonce l’intention du gouvernement d’assouplir les normes environnementales pour faciliter l’exploitation de la mine à ciel ouvert à Malartic. « Ce serait un dangereux précédent, non seulement parce que cela risque de créer des impacts accrus sur les citoyens les plus durement touchés à proximité de la mine, mais également parce que cela ouvre la voie à un effritement des normes de santé publique, de sécurité et d’environnement autour des opérations minières au Québec. Nous demandons au gouvernement du Québec de rapidement clarifier ses intentions à ce sujet », affirme Ugo Lapointe de la coalition Québec meilleure mine.

L’assouplissement des normes serait d’autant plus incohérent que le Vérificateur général du Québec confirmait la semaine dernière dans un rapport accablant que l’encadrement environnemental des mines est toujours aussi déficient en 2013 qu’il ne l’était il y a quelques années.



Des citoyens inquiets et en colère

Les citoyens les plus durement touchés sont inquiets et en colère. « C’est d’autant plus choquant que la nouvelle a été annoncée par voie de communiqué par la compagnie Osisko et non par les autorités publiques.

Quel serait l’impact d’un assouplissement des normes sur la santé et la qualité de vie des centaines de citoyens directement touchés ? Quelles sont les garanties fournies en cas de bris, de dommages ou d’impacts accrus sur les citoyens ? Où sont les études qui confirment que les citoyens ne subiront pas plus d’impacts ?

Il est impératif que le gouvernement fournisse toutes les données et qu’il consulte les citoyens directement touchés avant d’aller de l’avant avec une telle décision », précise M. Lapointe.



La Santé publique préoccupée

La direction de la Santé publique de l’Abitibi-Témiscamingue est également préoccupée par la situation à Malartic. La Santé publique a déjà manifesté par le passé ses inquiétudes par rapport aux nuages toxiques, aux poussières, aux bruits et aux projectiles rocheux provenant des dynamitages et des opérations de la mine.

À cela s’ajoutent des impacts psychosociaux, manque de sommeil, stress, etc. L’assouplissement des normes ne ferait qu’empirer les choses. La mine de Malartic fait déjà l’objet de plus de 1000 plaintes et de 75 avis de non-conformité des normes depuis son autorisation en 2009.



Une mine deux fois plus grosse ?

La situation est d’autant plus préoccupante que la compagnie Osisko annonçait la semaine dernière la possibilité d’exploiter une mine à ciel ouvert qui serait pratiquement deux fois plus grosse que le projet initialement évalué et autorisé en 2009.

« Or, aucune nouvelle analyse des impacts qu’engendrerait une telle expansion du projet n’a été produite à ce jour. Ici encore, nous demandons au gouvernement du Québec de clarifier ses intentions et de s’engager à assujettir tout projet d’expansion minière une réévaluation des impacts sur les citoyens et sur l’environnement », de conclure Ugo Lapointe.

Rappelons que la mine à ciel ouvert de Malartic constitue la plus grande mine d’or à ciel ouvert en milieu urbain et périurbain au pays.