Assurance-emploi : la mobilisation se poursuit dans la péninsule acadienne

2013/02/27 | Par L’aut’journal 

Bois-Blanc, Nouveau-Brunswick – Le 22 février 2013 - Une rencontre d'information portant sur les implications de la réforme de l'assurance-emploi s’est tenue le 21 février en soirée au centre communautaire de Bois-Blanc dans la péninsule acadienne.

Malgré la tempête hivernale qui sévit depuis les dernières 48 heures, environ 200 personnes ont répondu à l'invitation du Comité d'action assurance-emploi de la péninsule acadienne qui défend les travailleurs et travailleuses de la région.

Lors de cette rencontre, les membres du comité ont reçu l’appui des députés de la région Denis Landry (député provincial, Libéral) et Yvon Godin (député fédéral, NPD) ainsi que de deux citoyens impliqués invités provenant du Bas-Saint-Laurent et des Iles-de-la-Madeleine.

Plusieurs citoyens de la région, fortement inquiets face à la réforme de l’assurance-emploi et les impacts néfastes qu’elle risque de provoquer pour des populations et des communautés entières, sont venus s’informer sur le sujet, poser des questions et exprimer leurs craintes.

Au cours de cette rencontre, les différents aspects de la réforme, les répercussions et impacts en découlant et les situations que provoque son application ont été présentés aux participants. Cette rencontre a également été l’occasion de faire une mise à jour sur l’état de la mobilisation interprovinciale dans l’Est du Canada ainsi que sur les orientations prises pour la poursuite de la mobilisation des populations de ces régions.

L’émotion était palpable et emplissait la salle communautaire où s’est tenue la rencontre, des témoignages poignants sur les dures réalités vécues par certaines personnes présentes ainsi que sur leurs vives craintes de l’appauvrissement et des conséquences néfastes sur leur vie et celle de leurs familles causés par cette réforme ont été partagés.

À la sortie de la rencontre, la présidente du comité, Mme Alma Breau Thibodeau, était encore ébranlée par les témoignages touchant des citoyens de sa région : «  J'ai vu un peuple laissé pour compte et une réalité difficile où la frustration, la souffrance et la peur sont palpables, criantes et vivantes. Des larmes ont été versées. Des cris venant du cœur ont été lancés. La rage et la souffrance se faisaient sentir à tel point que certains citoyens se voient déjà dans la rue et ont peur pour leur avenir… »

Au terme de cette rencontre, un appel a été lancé pour une mobilisation prévue le lendemain, soit vendredi le 22 février à partir de 7h devant l'édifice fédéral Nicolas-Denys à Bathurst. L’ensemble des représentants et des citoyens présents étaient d’avis que les manifestations et mobilisations à venir devaient se dérouler dans le calme et la non-violence.

Les manifestants présents sur les lieux ont tenus à exprimer qu’ils ne baisseraient pas les bras et qu’ils poursuivraient la mobilisation.

Les employés de service canada présents sur place avaient reçus la directive de ne pas offrir de commentaires et la direction a refusé de répondre aux questions des journalistes ou de donner des entrevues.

D’autres actions sont prévues dans les prochaines semaines, soit une manifestation samedi le 23 février à Tracadie-Sheila ainsi que trois autres manifestations à travers la province du Nouveau-Brunswick au cours de la journée du 27 février.