Brèves syndicales

2013/03/08 | Par Maude Messier

« Je suis féministe », et vous?

Montréal – Le féminisme sera à l’honneur au Québec en 2013 avec la tenue des États généraux de l’action et de l’analyse féministes.

Cette année, à l’occasion de la Journée internationale des femmes, le Collectif 8 mars a choisi pour thème : « Le féminisme, plus actuel que jamais… pour des lendemains égalitaires ».

Pour souligner l’événement, les États généraux ont lancé une campagne de mobilisation virtuelle via un site Internet. Des dizaines de personnes ont affiché leur minois, accompagné d’un message relatant leur attachement au féminisme.

« Je suis féministe et actuelle », souligne l’une d’entre-elles. Que dire d’autre?

Mention spéciale aussi pour le blogue Les Féministes, un projet réalisé par Léa Clermont-Dion et Élise Desaulniers. Qui sont les féministes?

Pour lire différents portraits de femmes représentatives de la diversité des individus qui s’identifient au mouvement féministe chacune à leur façon et qui témoignent de leur engagement : ici.


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Marche contre la violence faite aux femmes à New York

New York – Marcher pour éliminer la violence faite aux femmes et aux filles. C’est l’objectif de l’événement prévu pour ce vendredi 8 mars dans le cadre de la Journée internationale de la femme à New York.

Cette marche, parrainée par plus de 115 organismes, est organisée en marge la 57e session de la Commission de la condition de la femme de l’ONU qui se déroule dans la ville du 4 au 15 mars afin de presser les gouvernements d'assumer leurs responsabilités pour mettre un terme à la violence faite aux femmes et aux filles dans leurs pays respectifs.

La CSN, la FTQ et la CSQ sont représentées au sein de la délégation syndicale mondiale qui participe aux travaux de la Commission.

85 personnes issues de quatre organisations syndicales - la Confédération syndicale internationale (CSI), l'Internationale de l'Éducation (IE), l'Internationale des Services Publics (ISP) et le Global Union (UNI) – y représentent quelque 70 millions de travailleuses et travailleurs de 27 pays.


Pour suivre la délégation syndicale internationale : ici.

Pour lire les travaux de la Commission : ici.


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Une femme sur l’exécutif de la CSN-Construction

Montréal – À l’occasion du 65e Congrès de la CSN-construction, qui s’est déroulé à Montréal la semaine dernière, les délégués ont élu une femme au poste de secrétaire générale.

Karyne Prégent, charpentière-menuisière, est la 2e femme à accéder au comité exécutif de la fédération depuis sa fondation en 1924. Mme Prégent est aussi responsable à la condition féminine de la CSN-Construction.

Pierre Brassard, qui occupait le poste de vice-président depuis 2008, a été élu à la présidence. Le président sortant, Aldo Miguel Paolinelli, ne s’est pas représenté.


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Ville de Montréal : 65 millions $ sur le dos des femmes

Montréal – La Ville de Montréal est originale quant vient le temps de payer.

Dans le dossier de l’équité salariale, la Ville soutient que les hausses salariales ne seront accordées qu'aux employés ayant atteint l'échelon maximal.

Afin de calculer les écarts salariaux entre les hommes et les femmes, la Loi sur l’équité salariale prescrit de comparer les échelons supérieurs des catégories d’emplois. C’est sur cette base que la Ville fonde son interprétation de la portée de l’équité salariale, laquelle est vivement contestée par le Syndicat des fonctionnaires municipaux de Montréal (SFMM).

Différents spécialistes en droits du travail, tel que souligné dans un article de La Presse paru ce jeudi, estiment que l’interprétation de la Ville est « farfelue ».

En dépit des règlements survenus dans la fonction publique et dans d’autres municipalités qui ont visé l’ensemble des échelons, la Ville ne démord pas de son interprétation.

Dans un préavis publié en septembre dernier, la Commission de l’équité salariale a rejeté l’interprétation de la Ville. Une décision finale devrait être rendue dans les prochains mois.

Entamé en 2005, l’exercice de règlement de l’équité salariale devait être complété en 2010. Quelque 2 500 employés, principalement des femmes, sont ainsi pénalisées, parce que la Ville a choisi d’économiser 65 millions $ en contournant la Loi.

Pas si exclusif que ça…

Bien que La Presse ait affublé cet article d’un caractère « exclusif », l’aut’journal rappelle avoir dévoilé ce litige opposant la Ville de Montréal et le syndicat des cols blancs le 27 mai 2011: ici. ( http://www.lautjournal.info/default.aspx?page=3&NewsId=3097 )


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Lock-out « odieux » chez Solution Digitale

Saint-Hubert – Les employés de Solution Digitale, une entreprise spécialisée dans la réparation des décodeurs Illico (Vidéotron) à Saint-Hubert, sont en lock-out depuis près de deux semaines.

Le syndicat des Teamsters, qui représente les quatre employés en lock-out, soutient que l’employeur refuse de négocier malgré des demandes répétées, allant même jusqu’à ne pas se présenter devant le conciliateur désigné au dossier.

Une rencontre prévue jeudi après-midi a d’ailleurs été annulée parce que l’employeur n’a jamais confirmé sa demande, selon le porte-parole des Teamsters, Stéphane Lacroix : « Avec lui, c’est My way or no way ».

« Nos membres méritent d'être respectés non seulement parce qu'ils ont consentis à faire des efforts significatifs lors de la dernière convention collective pour remettre l'entreprise sur les rails, mais également parce que nos dernières demandes équivalent à toutes fins pratiques à un gel de salaire », a fait valoir dans un communiqué le président de la Section locale 106 du syndicat des Teamsters, Jean Chartrand. Il ajoute que l’attitude de la compagnie est « odieuse et irrespectueuse ».

Alléguant des problèmes de rentabilité, l’employeur réclame quant à lui des baisses salariales de 13 % et un contrat de travail de 6 ans. Les syndiqués, qui ont en moyenne dix ans d’ancienneté, ont refusé ces concessions.