Le Front de Libération de la Ouiatchouan

2013/04/08 | Par Communiqué du FLO

Val-Jalbert, 8 avril 2013 – Les militantes et militants du F.L.O. sont déterminés à maintenir leur occupation pacifique jusqu’à l’arrêt du projet. Ils sont barricadés à l’intérieur des deux cabines de téléphériques surplombant  le chantier dans la zone de dynamitage pour neutraliser l’avancée des travaux.  Toute tentative de les déloger mettrait en péril leur intégrité physique.
 
Les travaux entourant le projet de centrale hydroélectrique sur le site patrimonial de Val-Jalbert sont en cours depuis le mois de février malgré l’opposition d’une majorité des habitants du Lac St-Jean, des Ilnus de Mashteuiatsh Gardiens du territoire et de l’ensemble du Québec, malgré de nombreuses irrégularités dans l’octroi des contrats et surtout malgré les dommages permanents qui seront appliqués à la rivière Ouiatchouan et au site historique de Val-Jalbert.

Face à l’échec des processus démocratiques et la mauvaise foi des élus de la région, les citoyennes et citoyens membres du Front de Libération de la Ouiatchouan (F.L.O.), composés d’Ilnus, de citoyens du lac St-Jean et de sympathisantes et sympathisants de l’ensemble du Québec, ont entrepris de prendre leurs responsabilités afin de protéger leur bien patrimonial et l’intégrité d’une des plus belle chutes du Québec.

Une occupation des téléphériques surplombant le site est donc en cours depuis le matin du 8 avril et les militantes et militants du F.L.O. sont déterminés à y rester jusqu’à l’arrêt permanent des travaux et de ce projet insensé.
 
Le gouvernement du Québec ne respecte pas ses propres critères quand à l’acceptabilité sociale et l’intégrité des entreprises impliquées dans ce projet. Le gouvernement a répété à plusieurs reprises que les projets de petites centrales sont non rentables et nuisibles pour la société québécoise. Les entreprises BPR et Dessau, bien connues pour leurs pratiques douteuses, sont toujours partenaires des travaux.

Le dossier de Val-Jalbert, pourtant présenté comme un exemple de partenariat avec les autochtones, souffre aussi d’une consultation en bonne et due forme des membres de la communauté Ilnu de Mashteuiatsh.

Le conseil de bande, qui s’est engagé à 45% dans le financement du projet, a été désavoué et est maintenant forcé de retourner en élection.

Toutes les apparences indiquent donc que le projet de Val-Jalbert va à l’encontre du Bien Commun et constitue un cadeau politique à Bernard Généreux. Lorsque les lois deviennent immorales, lorsque les élus se détournent de ceux qu’ils sont supposés représenter, lorsque les autorités sont incapables d’assumer leur responsabilité de protéger notre environnement, il est de notre devoir,  nous citoyennes et citoyens du Québec, de prendre la place qui nous revient.
 
Il est temps de mettre un terme à ce simulacre de développement économique et au gaspillage de fonds publics. Nous demandons à la première ministre Marois d’avoir le même courage que son prédécesseur Bernard Landry qui a arrêté un projet similaire en 2002 sur la rivière Trois-Pistoles alors que les travaux étaient déjà commencés.

Ce projet est déficitaire pour la société québécoise donc, arrêter les travaux à tout moment constitue un gain et non une perte. Il est encore temps de faire le bon choix. Détruire une des plus belles chutes du paysage québécois, est-ce vraiment le pays que le parti québécois veut nous donner?

Photo : Radio-Canada