« Sombre anniversaire de l’entrée en vigueur de la putsch-titution canadienne de 1982 »

2013/04/18 | Par Cap sur l’indépendance

« Trudeau et les fédéralistes affirment qu’ils ne veulent pas brasser la cage par rapport au coup d’État de 1982 et aux révélations de l’historien Frédéric Bastien. Or nous, les Québécois, voulons en sortir une fois pour toutes de cette cage et de ce qu’ils réduisent  - parce que cela les arrange - à de vieilles chicanes, malgré une motion unanime de l’Assemblée nationale! »

C’est ainsi que le jeune Maxime Laporte, juriste et coordonnateur du réseau Cap sur l’indépendance (RCI), qui rallie 30 organismes citoyens, résume le sens de l’action surprise organisée aujourd’hui par plusieurs de ses groupes-membres pour souligner à la fois le sombre anniversaire de l’entrée en vigueur de la « putsch-titution » de 1982 et le couronnement triomphal à la tête du Parti libéral du « prince héritier » Trudeau.

Vers 14h le 17 avril, une quarantaine de manifestants ont envahi les bureaux du député et nouveau chef du PLC Justin Trudeau, le temps d’un concert de casseroles. Des membres du Mouvement progressiste pour l’indépendance du Québec (MPIQ), du Comité souverainiste de l’UQAM, du Rassemblement des mouvements indépendantistes collégiaux (RMIC), de l’Action féministe pour l’indépendance (AFI), le Conseil jeunesse de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal (CJSSJB) et le groupe DénonciNation ont travaillé en moins de 24 heures à l’organisation de cette action, la première d’une série de plusieurs interventions militantes significatives.

Les militants, réunis par le RCI, affirment vouloir mener une campagne sous le thème « Sortons-en » pour « exprimer l’indignation nationale, qui rejoint même des fédéralistes québécois, et dénoncer les différents types d’attitudes qui tendent à nier ou à minimiser le conflit constitutionnel. »
 
Laurence Beauchemin, membre du comité de coordination du RCI, a tenu à mentionner : « Cette soi-disant vieille chicane constitutionnelle n’a rien de suranné. Le conflit a beau avoir été mis en latence ou en dormance pendant quelques années, le temps est venu de briser le tabou et de mettre fin au statu quo, et notre génération est là pour prendre la relève. Sortons-en! »

Monsieur Laporte a ajouté : « Pour le Québec, cette constitution, viciée dès le départ par l’emploi de procédés douteux et illégaux, n’est pas une constitution. C’est une fraude. Tout d’abord parce qu’elle n’a pas été ratifiée par le Québec, mais plus encore, parce qu’elle n’a pas été ratifiée par le peuple du Québec comme ce serait le cas dans une démocratie. C’est un diktat, un coup d’État. Et un peuple digne de ce nom n’accepte pas de se laisser régir par un document aussi profondément illégitime et qui porte des conséquences très concrètes dans notre vie quotidienne. Les décisions qu’Ottawa nous impose, souvent en violation de nos intérêts et consensus nationaux, que ce soit en matière d’assurance-emploi, de fiscalité, d’économie, d’environnement, de ressources naturelles ou d’interventions militaires, elles sont dues à l’existence de cette constitution que nous n’avons jamais signée. Nous avons assez perdu de temps, d’argent et d’énergie en vivant dans ce régime injuste, qu’il a toujours fallu combattre et dénoncer par devoir. Sortons-en! Passons aux vraies affaires, c’est-à-dire gérons nous-mêmes nos propres affaires! »