Fluoration de l’eau : Eau Secours! déçue

2013/05/07 | Par Eau Secours !

La Commission parlementaire sur la fluoration de l’eau potable recommandera au gouvernement du Québec de poursuivre son programme et de laisser chaque municipalité décider de fluorer ou non son eau.

La Coalition Eau Secours! est déçue de cette décision. Heureusement, les villes de 5,000 personnes et plus ne seront pas obligées de fluorer l’eau comme le conseillait le département de santé publique; la commission n’a pas retenu cette proposition.

Alors que plusieurs villes canadiennes (Sarnia) et américaines (Portland) entament des débats sur la question et que l’Australie vient de suspendre son programme de fluoration de l’eau, le Québec continuera à faire la promotion de la fluoration, une mesure désuète pour combattre la carie dentaire, pourtant en baisse au Québec.

Eau Secours! et les groupes de citoyens s’opposant à la fluoration n’ont reçu que peu d’écoute de la part des commissaires alors que le département et l’institut de la santé publique ont été entendus comme les détenteurs de la vérité absolue.

La guerre des experts n’a pas eu lieu, toutes les oppositions ont été traitées de thèses farfelues, de « dogme », d’études à la méthodologie douteuse; les seules études valables viennent de la santé publique, semble-t-il.

Sans refaire le débat, la Coalition tient à redire au gouvernement du Québec et aux citoyens des municipalités que l’eau potable ne devrait pas servir à transporter du fluor.

Nous croyons que fluorer 100% de l’eau alors que moins de 1% sera ingérée est couteux et d’une efficacité pas encore démontrée.

Nous sommes persuadés qu’il existe des mesures de santé publique beaucoup plus efficaces (brossage de dent, soin aux populations à risques, baisse du sucre dans l’alimentation destinée aux enfants, etc.) pour combattre la carie dentaire

Nous sommes persuadés que trop de fluor, un produit toxique, dans les cours d’eau et dans le corps humain peut causer des dommages plus grands que ceux causés par la carie.

Nous insistons sur le fait qu’aucun citoyen ne devrait être obligé, contre son gré, d’ingérer un produit non prescrit dont le dosage est problématique.

Nous croyons surtout que la fluoration de l’eau devrait être une mesure soumise à un rigoureux processus de débat public. Les citoyens doivent avoir accès à toute l’information avant de prendre une décision éclairée..

Le débat n’en est pas un de santé publique, c’en est un autour de la gestion et de la protection de l’eau.

Nous avons l’appui de près de 80 municipalités et nous tenterons de convaincre d’autres élus municipaux de ne pas fluorer l’eau de leur ville.

Nous nous engageons à aider tous les comités de citoyens et les municipalités qui ne veulent pas boire de fluor à être entendus.

De son côté, le département de la santé publique fera la promotion de la fluoration à grand renfort d’argent public. Il est bien dommage que la question n’ait pas été réglée une fois pour toutes.

Le Parti Québécois s’était pourtant prononcé pour l’arrêt de la fluoration lors des dernières élections.