L’Égypte et l’Islam

2013/07/19 | Par Louise Mailloux

Recteur du Collège de la Sainte-Famille des Jésuites du Caire, Henri Boulad est fortement engagé au service des déshérités, chrétiens et musulmans. De 1984 à 1995, il est directeur de Caritas en Égypte, et président de Caritas Afrique du Nord et Moyen-Orient. De 1991 à 1995, il était vice-président de Caritas International pour le Moyen-Orient et Afrique du Nord.

Bon connaisseur de l’Islam, qu'il côtoie depuis son enfance en Égypte, il est très critique de certaines de ses orientations contemporaines. Défenseur et militant des droits de l’homme, il est un observateur privilégié du Printemps arabe, et en particulier de la révolution égyptienne de 2011. Nous l’avons rencontré au mois de juin 2013.


Louise Mailloux : En Égypte, avec le Printemps arabe, on a vu des démocrates, des libéraux, des femmes et des jeunes descendre dans la rue pour réclamer la démocratie. Finalement ce sont les Frères musulmans qui se sont retrouvés au pouvoir. Comment expliquez-vous cela?

Henri Boulad : Les Frères musulmans ont été réprimés, persécutés pendant des décennies et ils attendaient une occasion pour occuper le terrain. Dès que le régime de Moubarak a été déstabilisé, ils ont saisi cette occasion pour prendre le pouvoir. Il y a deux interprétations à ceci, c’est soit la trop grande spontanéité des mouvements révolutionnaires ou bien tout cela a été concocté par l’Occident, notamment par l’Amérique avec l’aide d’Israël.

Vous savez ce Printemps arabe, on peut le voir de façon idyllique et ce n’est pas faux qu’il y ait tout cet éveil, mais en même temps, c’est contrôlé parce que personne ne peut bouger sans le feu vert du grand frère américain ou britannique ou français. Le monde arabe évoluera dans le sens où les grandes nations le voudront et derrière eux, Israël décidera. Plus les Arabes seront divisés, plus Israël sera en sécurité. Mais comme je crois en l’Homme et en l’Esprit, un jour ou l’autre, les choses vont basculer.

L.M. : Quels seraient les intérêts de l’Occident à soutenir les Frères musulmans?

H.B. :
L’Occident cherche un partenaire fort qui ait la maîtrise du terrain, peu importe qu’il s’agisse d’un dictateur, de l’armée ou des Frères musulmans. C’est toujours plus facile de dialoguer avec un partenaire qui représente le pays, plutôt qu’avec un peuple, c’est-à-dire une démocratie où chacun à son mot à dire.

Ce qui signifie que l’Occident est en contradiction avec ses propres principes et ses propres valeurs; la démocratie, les droits de l’homme et la liberté d’expression. Ces principes, ils les veulent bien chez eux mais ils ne les veulent pas ailleurs.

Et ne voulant pas mettre tous leurs oeufs dans le même panier, l’Occident a donc joué sur plusieurs fronts, soutenant l’armée contre les Frères musulmans, soutenant les Frères contre l’armée et soutenant aussi les révolutionnaires les uns contre les autres.

Bref, l’Occident appuyait chacun des partenaires pour être sûr de gagner. L’Occident a créé Al-Qaïda, le Hamas et les Frères musulmans qu’il contrôle plus ou moins et il ne se rend pas compte qu’il joue avec le feu. Maintenant que les Frères musulmans sont remis en question par le peuple, l’Occident cherche à privilégier d’autres partenaires, qu’il s’agisse de l’armée, des salafistes ou du peuple.

L.M. : Diriez-vous que les islamistes n’ont aucun appui dans le peuple?

H.B. :
Les islamistes ont un très fort appui dans le peuple, notamment chez ceux qui sont analphabètes. Parce que le peuple dit d’eux qu’ils sont des hommes de Dieu, donc nous sommes avec eux. Mais le peuple a tout de même fini par s’ouvrir les yeux face aux mensonges du Président Morsi qui annonce des choses et fait le contraire, qui promet des réformes et fait le contraire.

En Égypte, c’est le désastre d’un point de vue économique, les prix montent en flèche et les gens sont pris à la gorge. Il y a donc une désaffection progressive du peuple vis-à-vis les Frères musulmans. Le peuple a beau être analphabète, il n’est quand même pas idiot. Bien sûr, il y a les gens des villages qui n’ont pas encore complètement compris et c’est là que les Frères musulmans ont leur base forte. Pratiquement 50% des villages leur sont acquis.

L. M. : D’un point de vue électoral, 50 % c’est beaucoup, non?

H.B. : Oui et c’est pour cela que l’on cherche à retarder les élections. Pour ne pas qu’ils aient en plus de la Présidence, le Parlement, le Sénat et tout le reste. Il y a eu, par exemple, un bras de fer avec le Procureur général de la magistrature, puis un autre avec le chef de l’armée que Morsi voulait remplacer. Cela a échoué.

Et maintenant, le bras de fer est avec le peuple, avec les salafistes qui sont contre les Frères et aussi les soufis qui représentent 18 millions d’habitants.

Le bras de fer est aussi avec ceux qui bénéficiaient de la prospérité du tourisme qui a chuté, aussi avec les jeunes, les intellectuels et les journalistes et contre les chrétiens qui représentent 10% de la population.

Tous ces gens représentent au moins la moitié de la population d’Égypte. On est dans un temps de mutations si rapides qu’il est très difficile de savoir ce qui va se passer. Nous sommes dans une situation d’instabilité permanente mais ce qui est sûr dans tout cela, c’est la catastrophe économique vers laquelle nous allons!

L.M. : Avez-vous des exemples?

H.B. :
Les réserves de l’État qui étaient de 170 milliards sont tombées à 13 milliards, l’inflation est galopante alors que les salaires stagnent, le chômage augmente et les produits de première nécessité sont devenus hors de prix. La crise de l’essence, l’électricité qui s’interrompt deux ou trois fois par jour, ce qui met en rogne le petit peuple.
Le désastre est imminent mais les Frères musulmans sont coriaces, menteurs et ils s’accrochent. Depuis 85 ans qu’ils luttent pour avoir le pouvoir, maintenant qu’ils l’ont eu, ils ne vont pas le lâcher facilement.

Actuellement, l’État est sous perfusion et vit d’expédients et de dons; 4 milliards du Qatar, 2 milliards de la Lybie, un éventuel prêt du FMI de presque 5 milliards mais l’Égypte ne peut pas vivre comme cela indéfiniment.

L.M. : Les chrétiens coptes, qui représentent 10% de la population, sont dans une situation de dhimmitude. Pouvez-vous nous expliquer ce que cela veut dire?

H.B. : Un dhimmi est un protégé. L’islam refuse toutes les religions à l’exception du judaïsme et du christianisme qui sont avec l’islam les trois religions révélées. Donc l’islam les accepte et les protège en tant que minorité, comme un grand frère protège son petit frère, mais ce ne sont pas des citoyens à part entière. C’est-à-dire que ces protégés sont privés de certains droits comme la représentativité dans le gouvernement. De tous les gouverneurs d’Égypte qui sont nommés par l’État, il n’y a qu’un seul copte. Et le chrétien qui est nommé est en général un vendu, un type qui va être pire avec les coptes que les musulmans eux-mêmes.

L.M. : Peut-il y avoir des mariages entre chrétiens et musulmans?

H.B. : Un chrétien peut épouser une musulmane à la condition qu’il se convertisse à l’islam et un homme musulman peut épouser une femme chrétienne sans qu’elle perde son statut mais les enfants seront musulmans et les droits de l’épouse seront limités selon la charia.

Par exemple, je connais une allemande qui a épousé un musulman à Alexandrie. C’était magnifique, puis tout à coup, est arrivé une autre femme dans la maison. Cela lui a fait un choc terrible et son époux lui a dit que c’était son droit d’avoir une seconde femme. Pour lui, il n’y a aucun problème mais pour elle, c’est un problème terrible. La conception de l’amour en tant que choix exclusif n’existe pas en islam.

L.M. : En avril dernier, la cathédrale St-Marc qui est, pour les coptes l’équivalent du Vatican, a été la cible d’attaques violentes et l’exode des coptes se fait de plus en plus massif. La situation des chrétiens a-t-elle empiré depuis le Printemps arabe?

H.B. : Oui, il y a une dégradation de leur situation et des menaces continuelles à leur endroit. Il y a un site MCN, MidEast Christian News, qui est mené par un ami à moi pour donner chaque jour des nouvelles des chrétiens dans l’ensemble du monde musulman. J’y constate au quotidien de multiples persécutions. Des églises attaquées, brûlées, des chrétiens menacés, tués, des filles chrétiennes kidnappées et mariées à des musulmans quand ce ne sont pas des demandes de rançon. Tout cela a augmenté depuis la prise du pouvoir de Frères musulmans. Et quand les gens vont se plaindre à la police, cela n’a pas de suite. Soit que ces policiers sont de mèche avec le pouvoir ou à tout le moins, qu’ils se réjouissent et vont même jusqu’à dire qu’ils n’auront de cesse que lorsque tous les chrétiens seront mis à la porte de l’Égypte.

L.M. : On parle d’islamisation de l’Europe et de l’Amérique, est-ce de la paranoïa ou quelque chose de bien réel?

H.B. : C’est quelque chose de réel. Quand on voit les chiffres dans des villes comme Bruxelles, Lille ou Marseille, c’est en montée exponentielle. Quand on prend un certain recul de l’expérience du passé de l’islam et à la lumière de ce qu’ils disent eux-mêmes, on s’aperçoit qu’il y a un plan systématique de l’occupation de l’Europe, une infiltration des rouages de l’État à tous les niveaux et donc on peut se dire «mais non, mais non» mais pour combien de temps? Ils achètent les hommes politiques et finalement on s’aperçoit que l’espace est occupé lentement avec une volonté systématique de s’imposer par l’immigration, par la démographie et par le prosélytisme. Non ce n’est pas de la paranoïa.

L.M. : Comment expliquer que la gauche en Europe et en Amérique appuie les islamistes?

H.B. : Il y a deux raisons. L’une est idéologique, c’est-à-dire une espèce d’utopie socialiste défendant l’égalité et les minorités persécutées. L’autre raison, moins avouée, est que les dirigeants sont largement soudoyés par les Frères musulmans qui ont derrière eux, les milliards du Qatar et de l’Arabie saoudite qui financent tout ce qui peut favoriser l’avancée de l’islam dans ces pays.

L.M. : Vous dites que certains membres du gouvernement en retirent des avantages?

H.B. : Mais bien sûr. Des pots-de-vin, des voyages payés au bord de la mer au Qatar. J’ai la liste de tous les gens de gauche du gouvernement français qui se sont faits offrir des voyages ou des visites avec hôtels cinq étoiles. C’est difficile de résister à cela. Et c’est ainsi que les Frères musulmans vous achètent. Comment dire non à leurs demandes après cela?

L.M. : On fait souvent la différence entre l’islam et l’islamisme mais pour vous, c’est la même chose?

H.B. : L’islamisme n’est pas une hérésie de l’islam. Je pense au contraire que l’islamisme, c’est l’islam sans masque et sans fard, un islam parfaitement conséquent avec lui-même qui a le courage et la lucidité d’aller jusqu’au bout de lui-même. L’islamisme, c’est l’islam dans toute sa logique et dans toute sa rigueur. L’islamisme est présent dans l’islam comme le poussin dans l’oeuf, comme le fruit dans la fleur, comme l’arbre dans la graine.

Certains me trouvent intolérant de parler ainsi mais je dis, regardez l’histoire, la géographie et les textes qui sont accablants. Ce n’est pas une déclaration farfelue ou fantaisiste de ma part. C’est conséquent avec ce que l’islam s’est toujours voulu.

L.M. : Que répondez-vous à ceux qui disent : «Le christianisme a eu aussi ses périodes sombres, remplies d’atrocités. L’islam est plus récent, donnons-lui du temps et vous verrez qu’il pourra aussi se moderniser».

H.B. : Le renouveau du christianisme, c’est un retour à l’Évangile. Le renouveau de l’islam, c’est un retour au Coran. Les dérives du christianisme étaient une trahison de ses origines. Or ce que l’islam pratique est une fidélité à ses origines, une fidélité à son Livre. Lorsque le christianisme a apporté la guerre un peu partout et s’est défendu avec des armes et des armées, il trahissait ses origines. L’islam en faisant cela ne trahit rien du tout, au contraire. Les textes sont là, accablants. Il faut les lire.

L.M. : L’islam peut-il alors se réformer sans se dénaturer?

H.B. : Se réformer, ce serait revenir à ses origines mystiques, c’est-à-dire la période mecquoise, et c’est impossible parce qu’au neuvième et au dixième siècle, on a mis un «X» sur cette possibilité, de par la théorie de l’abrogeant et de l’abrogé. Les textes médinois, correspondant à la période guerrière de Mahomet, abrogent les textes mecquois. Depuis, c’est fini. On ne peut pas revenir là-dessus.

La porte de la réflexion critique a été fermée une fois pour toutes.

L.M. : Mais il y a tout de même aujourd’hui plusieurs intellectuels musulmans qui sont convaincus de pouvoir réformer l’islam?

H.B. : Je n’y crois pas parce qu’ils se heurtent à la masse des musulmans, des oulémas et des universitaires d’al-Azhar représentant les plus hautes autorités religieuses. Ces quelques intellectuels, ils sont brillants. J’ai lu leurs livres. Abdennour Bidar en France et ici votre Djemila Benhabib. C’est magnifique! Ce sont des musulmans lucides, ouverts, critiques mais ils ne représentent pratiquement rien par rapport à l’islam.

Entre le témoignage d’un intellectuel et la réalité massive d’un milliard et demi de musulmans, cela ne fait malheureusement pas le poids. Leur critique est remarquable. On est parfaitement d’accord avec eux et ils sont parfaitement d’accord avec nous mais ce sont des voix qui crient dans le désert.

Une critique de l’islam de l’intérieur aboutit à un ostracisme de ces intellectuels par le courant majoritaire qui est fidèle à l’islam.

Il y a quelques années, Nasr Hamed Abou-Zeid, professeur de langues à l’Université du Caire, a fait une critique textuelle du Coran comme les chrétiens le font de la Bible. Il a été condamné. En première et deuxième instance et en appel. Condamné! On a même demandé à sa femme de quitter son mari parce qu’elle ne pouvait plus vivre avec un apostat. Cet intellectuel a dû s’exiler en Hollande et il est mort, là-bas, il y a deux ans.

Tout intellectuel qui passe l’islam au crible de la critique est immédiatement condamné et menacé de mort. En d’autres termes, l’islamisme est le gardien de l’islam pur, orthodoxe et cela condamne toute évolution.

L.M. : D’après vous, la laïcité est-elle une stratégie efficace pour contrer l’islam?

H.B. : Oui à la condition qu’elle soit appliquée et qu’on ne fasse pas à longueur de temps des accommodements raisonnables qui la grignote lentement. D’un côté, vous avez les accommodements raisonnables et d’autre part, il y a le politiquement correcte qui vous musèle. Et si vous allez à l’encontre cette rectitude, on vous traduit en justice avec des avocats grassement payés par l’Arabie saoudite. Mais il ne faut surtout pas céder à la peur, ni à l’intimidation.

Vous savez ce qu’il faut, ce sont de nouvelles lunettes et un nouveau type d’analyse si on ne veut pas aboutir à une catastrophe dans un proche avenir. Parce que vos catégories, la laïcité, la démocratie, valent dans votre Occident, tel que vous le connaissez et tel qu’il est encore, mais cette laïcité sera très vite érodée et réduite à néant. Vous devez comprendre que votre démocratie, tout à coup, s’ouvre à une réalité nouvelle qui est l’islamisme, qui est un fascisme. Hitler a été élu démocratiquement, n’est-ce pas?

La solution n’est pas dans la démocratie au sens traditionnel du terme. Il faut repenser ces catégories politiques en fonction de la réalité dans laquelle on est actuellement.

Aujourd’hui, il y a une reprise d’une certaine Europe, d’un certain Occident qui disent : «non, nous faisons fausse route», parce que les gens sont conscients qu’il y a une volonté de domination d’un groupe qui est minoritaire et qui est radicalement décidé à faire le vide de tout ce qui n’est pas lui-même. Alors cela suppose de nouvelles catégories pour penser la société.

L.M. : Au Québec, plusieurs intellectuels, dont le philosophe Charles Taylor, affirment que la laïcité n’a plus sa raison d’être puisque nous en avons fini avec une religion institutionnalisée qui s’imposait partout et que dorénavant la croyance est devenue une affaire personnelle, donc inoffensive. Est-ce votre opinion?

H.B. : Ces gens n’ont pas pris la véritable mesure de l’islam. Ils n’ont pas vécu l’islam au quotidien. Quand on n’a pas vécu une réalité, on en parle d’une manière abstraite, à partir de l’encyclopédie, à partir de ce que cette religion veut bien dire d’elle-même, mais les faits sont tellement criants aujourd’hui que d’enfouir sa tête sous le sable en niant des évidences, c’est faire fausse route avec le risque d’un basculement dramatique.

Et tous ceux qui comme moi tiennent ce langage sont taxés d’extrême-droite et avec cet argument-là, on vous la boucle; raciste, islamophobe, lepéniste. C’est très mal vu, mais sachez que ce qu’ils font est une stratégie de survie et d’identité nationale et culturelle.

Dans la laïcité, aucune religion ne s’impose, mais dans ce qui s’en vient, l’islam s’imposera et il s’imposera par la violence. Ce n’est pas pour rien que l’emblème des Frères musulmans et celui de l’Arabie saoudite représentent deux glaives croisés. C’est le même type de logique. Nous avons la force et nous nous imposerons par la force. Nous voulons le monde et nous l’aurons! Par la ruse ou par la force.

L.M. : À l’échelle mondiale, le christianisme regroupe 32% de la population alors que son plus proche rival, l’islam, en représente 23%. Ces deux religions rassemblent à elle seules plus de la moitié de la population du globe. Ne pourrait-on pas aussi considérer qu’il y a une volonté de conquête chez les chrétiens?

H.B. : Oui, mais quel type de conquête? Aucun chrétien n’est empêché de quitter son christianisme pour aller ailleurs et il n’est pas menacé de mort par son milieu chrétien. Il se fait chrétien librement ou il quitte son christianisme librement. L’islam est «one way ticket». Vous ne pouvez parler d’une autre religion sans vous faire menacer de mort et les musulmans en Occident qui osent une critique du Coran se font menacés de mort. C’est un argument massue et c’est ce que les laïques de gauche ne veulent pas comprendre.

Il y a une situation qui est claire comme le jour et que l’on nie au nom de principes. C’est pour cela que je suis féroce pour défendre la liberté et tous ceux qui la menacent. Je vois un danger terrible pour l’humanité à venir. C’est un nouveau fascisme et qui se réclame d’une religion révélée. Un fascisme qui a derrière lui quatorze siècles. Ce n’est pas Hitler, Mussolini ou Staline qui avaient quelques décennies derrière eux.

La preuve est faite par l’histoire et l’Occident n’a pas pris conscience de la gravité de la situation et il ne veut pas en prendre conscience, au nom précisément de cette laïcité ouverte et de cette tolérance. Au nom de celle-ci, vous introduisez l’intolérance, si bien que votre tolérance sera bientôt muselée. Il faut voir devant, pas à ses pieds!

Un tel discours est considéré comme raciste. Je refuse ce chantage et je me considère libre, libre de parler. Je suis politiquement incorrect parce que je suis pour la vérité. Et comme Jésus nous a dit : «la vérité vous rendra libre». Tout ce qui est construit sur le mensonge risque de se tourner en catastrophe.

Juin 2013