L'Office québécois de la langue française sévèrement critiqué

2014/01/10 | Par Jean-Paul Perreault


L'Office québécois de la langue française (OQLF) ne traite pas adéquatement les plaintes des citoyens et manque ainsi à sa mission, a soutenu le mouvement Impératif français. L’organisme exige du gouvernement Marois la création d’un «organisme autonome» pour régler le problème.

Le président du mouvement Impératif français, Jean-Paul Perreault, n’est visiblement pas satisfait du travail de l’OQLF. Selon lui, l’organisme cherche à se défaire de sa vraie responsabilité, soit celle de défendre la langue française.

«Sa seule mission est de faire la promotion de la langue. C’est bien beau et nous sommes entièrement d’accord avec ça, mais il faut aussi protéger le français dans le contexte de l’Amérique du Nord», a-t-il expliqué.

Le traitement des plaintes de l’Office est déficient, notamment depuis l’affaire «pastagate», qui avait sérieusement terni l'image du Québec, a soutenu M. Perreault.

Celui-ci dit avoir compilé plusieurs courriels envoyés par l'OQLF en réponse à des plaintes de citoyens, qui ressembleraient à des messages automatiques. «Nous vous informons que l’OQLF ne donnera pas suite à ce dossier», «l’Office ne vous communiquera pas les résultats de son intervention» sont les réponses les plus populaires, a dit M. Perreault.

Il estime que de moins en moins de dossiers sont transférés au Directeur des poursuites criminelles et pénales et que les entreprises délinquantes sont rarement mises à l’amende.

«Il [l’OQLF] n’a jamais aimé faire le travail et il en fait de moins en moins avec son programme de dégradation des plaintes, a-t-il déploré. En ce moment, il y a un désengagement incroyable.»


Organisme autonome

Puisqu'il considère que l’OQLF est incapable de veiller au respect de la Charte de la langue française, Jean-Paul Perreault a exhorté la première ministre Pauline Marois de restaurer la Commission de protection de la langue française, abolie en 2002.

Cet organisme devrait être autonome et avec comme mission première la défense du français, souhaite-t-il. «Il donnerait réponse à toutes les plaintes des citoyens, avec des accusés de réception, des interventions sur le terrain, des réponses complètes et des suivis régulièrement. Il ne serait pas question d’arriver avec des commentaires comme ceux qu’on a envoyés récemment», a-t-il dit.