La Corporation des bibliothécaires professionnels du Québec (CBPQ) et l’Union des écrivaines et des écrivains du Québec (UNEQ) s’insurgent contre la décision du gouvernement fédéral de fermer les bibliothèques scientifiques de nombreux ministères en raison de compressions budgétaires. Les deux regroupements demandent à Ottawa de revoir sa politique et de trouver, en collaboration avec les professionnels concernés, les moyens de sauvegarder les contenus de ces centres de documentation dont la valeur est inestimable. Tout en reconnaissant qu’une saine gestion des finances publiques est essentielle, la CBPQ et l’UNEQ estiment que les conséquences négatives de cette réduction substantielle des ressources documentaires risquent d’être plus grandes que les économies réalisées. Non seulement les chercheurs seront-ils affectés par ces fermetures, mais les auteurs d’ouvrages scientifiques et ultimement la population en général le seront aussi. Au cours des deux dernières années, une vingtaine de bibliothèques de ministères ont dû fermer leurs portes, entraînant la destruction d’un savoir unique qui ne peut pas toujours être numérisé comme certains rapports d’étude ou des documents anciens qui ont une valeur historique. Ainsi, bien que le gouvernement ait entamé le processus de numérisation de documents (30 000 selon un article du Devoir de janvier 2014) il est loin du compte des 660 000 répertoriés. Les scientifiques et les fonctionnaires qui utilisaient ces ressources et assuraient une expertise pour chaque domaine sont, par conséquent, privés d’outils de recherche irremplaçables.
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