L’aut’journal a 30 ans !

2014/05/01 | Par Pierre Dubuc

L’aut’journal célèbre ce Premier Mai son 30e anniversaire. Avec fierté! Surtout, quand on mesure le chemin parcouru.

Le Premier Mai 1984, nous n’étions que quelque militants à diffuser dans la manifestation des travailleurs les quelques centaines d’exemplaires que nous avions réussi à faire imprimer à même nos faibles moyens.

Le climat politique était tellement morose, conséquence de l’échec du référendum de 1980, des négociations du secteur public de 1982, et de la débandade des organisations « m-l », que des manifestants refusaient même de prendre le journal que nous leur offrions pourtant gratuitement !

Aujourd’hui, l’aut’journal peut se targuer d’imprimer 20 000 exemplaires à chaque mois, d’en poster environ 5 000 à des abonnés individuels et de groupes, et de distribuer gratuitement les 15 000 autres dans des présentoirs placés dans des organisations syndicales et populaires, des bibliothèques, des centres communautaires, des cafés, etc., sur l’ensemble du territoire québécois.

Aujourd’hui, l’aut’journal anime un site Internet, avec des mises à jour quotidiennes, qui reçoit plus de 7 000 visites par jour. (Souvent plus de 10 000 pendant la dernière campagne électorale).

Aujourd’hui, l’aut’journal publie, sous sa raison sociale Les Éditions du Renouveau québécois, des livres et des carnets. Au cours de la dernière année, nous avons publié Le SPQ Libre et l’indépendance. Dix ans de lutte au sein du Parti Québécois, par Marc Laviolette et Pierre Dubuc; Une charte pour la nation, de Louise Mailloux; Le français, langue commune de Charles Castonguay et deux carnets, La Cour suprême, le droit international et l’indépendance du Québec, du constitutionnaliste André Binette et La bannière antisyndicale de Maude Messier.

Aujourd’hui, l’aut’journal peut se glorifier de collaborateurs et collaboratrices qui, sans rémunération aucune, nous font parvenir chaque mois leur texte et ce depuis de nombreuses années. Mentionnons Léo-Paul Lauzon (22 ans), Jean-Claude Germain (20 ans), Ginette Leroux (20 ans), André Maltais (20 ans), Michel Chossudovsky (17 ans), Gabriel Ste-Marie (15 ans) Charles Castonguay (14 ans), Simon Banville (12 ans), Louise Mailloux (6 ans), Michel Rioux (5 ans), et, dernièrement, la romancière et critique Micheline Lachance s’est jointe à l’équipe.

Aujourd’hui, l’aut’journal peut compter sur deux employés salariés, soit le secrétaire Louis Bourgea, depuis septembre 2003, et la chroniqueure syndicale Maude Messier, depuis septembre 2010.

Tout cela est rendu possible par l’apport financier de ses abonnés, et des organisations syndicales et des maisons d’édition qui achètent de la publicité dans nos pages, mais surtout par les contributions des AmiEs de l’aut’journal.

Nous désirons, au cours de la prochaine année, élargir le nombre de nos collaboratrices et collaborateurs particulièrement pour notre site Internet, avec, entre autres, le recrutement de jeunes étudiants ou étudiantes en journalisme.

Rappellons que Clairandrée Cauchy, qui a été journaliste pendant plusieurs années au Devoir, Vincent Larouche, journaliste à La Presse, Michel Lapierre, chroniqueur au Devoir, Marilyne Marceau, journaliste à Radio-Canada dans les Maritimes, et le zapartiste François Patenaude ont tous commencé leur carrière à l’aut’journal.


Un journal pour la classe ouvrière

Que nous ayons choisi, en 1984, le Premier Mai pour lancer le journal n’était évidemment pas un hasard. Notre objectif était de publier un journal pour la classe ouvrière, un journal pour la majorité de la population.

C’est pour cela que nous avons toujours accordé une place importante aux questions ouvrières et syndicales dans les pages du journal. D’ailleurs, notre seul journaliste rémunéré est notre chroniqueure syndicale Maude Messier. L’aut’journal, soulignons-le, est le seul journal au Québec avec un poste de journaliste dédié uniquement aux affaires syndicales.

Dans notre esprit, un journal pour la classe ouvrière n’est pas un journal qui se consacre uniquement aux questions syndicales. C’est un journal qui aborde toutes les questions d’actualité d’un point de vue progressiste, d’un aut’point de vue que celui des médias de la classe dominante, d’où le nom l’aut’journal.

Avec le gouvernement Harper à Ottawa et le nouveau gouvernement Couillard à Québec, nous aurons à faire face, au cours des années qui viennent, à une des plus virulentes attaques contre le mouvement syndical, mais également sur d’autres enjeux comme la langue, l’environnement, la culture, et la nation québécoise.


La liberté de presse a un prix

Dans ces circonstances, la pertinence de l’aut’journal s’imposera de plus en plus. Mais, pour faire face à une actualité toujours plus exigeante, nous avons besoin de revenus supplémentaires.

Nous avons beaucoup de projets : développer une application pour téléphones intelligents, augmenter la diffusion du journal, publier davantage de livres et de carnets, embaucher de jeunes journalistes, etc., etc.

Nous comptons donc, chers lectrices et chers lecteurs, sur votre soutien financier. Vous pouvez contribuer au développement d’une presse libre et indépendante en vous abonnant à l’aut’journal, en achetant nos publications ou en faisant un don en cliquant ici.

Bon Premier Mai !

Longue vie à l’aut’journal !


Pierre Dubuc
Directeur-fondateur et rédacteur en chef