Le SPQ Libre s’engage dans la création d’un Centre de recherche pour le projet indépendantiste

2014/05/08 | Par Marc Laviolette et Pierre Dubuc

Respectivement président et secrétaire du SPQ Libre

Réunis en assemblée générale à Montréal, le 6 mai dernier, les membres du SPQ Libre ont adopté le plan d’action de l’organisme pour les mois qui viennent. Ce plan comprend la mise sur pied d’un Centre de recherche pour le projet souverainiste, la création de sections régionales du SPQ Libre et d’un comité de financement.

Tirant les leçons de la défaite du Parti Québécois lors du scrutin du 7 avril, le SPQ Libre en attribue la cause principale à l’absence de véritable mise à jour de l’argumentaire en faveur de l’indépendance nationale depuis le référendum de 1995, et plus particulièrement au cours des mandats d’André Boisclair et Pauline Marois à la direction du Parti Québécois.

La quasi-absence de réflexion sur le « pourquoi » de la souveraineté est également, pour le SPQ Libre, la raison principale de la déroute du Bloc Québécois, lors de la dernière élection fédérale.

 

Poursuivre le travail des États généraux sur la souveraineté

Les États généraux sur la souveraineté, mis sur pied à l’instigation du SPQ Libre avec d'autres organismes, ont amorcé le travail de mise à jour de l’argumentaire en faveur de l’indépendance, entre autres, par l’identification de 92 blocages au développement du Québec dans le cadre du fédéralisme canadien.

Le Centre de recherche proposé par le SPQ Libre est conçu comme devant s’inscrire dans la foulée des travaux des États généraux, en ayant pour objectif de produire une analyse de la situation du Québec au sein du Canada, de l’Amérique du Nord, et dans le contexte de la mondialisation.

Une telle analyse est, pour le SPQ Libre, un préalable à l’élaboration d’une véritable stratégie de libération nationale et sociale. Pour la création de ce Centre de recherche, le SPQ Libre contactera d’autres organisations souverainistes et des chercheurs.

Des analyses et des études qui seront menées par le futur Centre de recherche et par d’autres organismes souverainistes découleront des propositions qui devront se matérialiser dans le programme d’un parti politique, en l’occurrence celui du Parti Québécois.

 

Des sections régionales

Pour le SPQ Libre, la réalisation du projet indépendantiste dépend de sa pénétration au sein de la population et plus particulièrement dans les organisations syndicales qui sont les principales organisations de la société civile.

À cet effet, l’assemblée générale a donné son aval à une proposition visant la mise sur pied, dans les différentes régions du Québec, de sections régionales du SPQ Libre, qui auront pour mandat d’organiser des activités (colloques, assemblées, diffusion de publications) dans le but de débattre du projet indépendantiste avec la population, et plus spécifiquement avec les membres des différentes organisations syndicales et populaires.

Les membres des sections régionales auront aussi pour mandat de militer au sein du Parti Québécois pour y faire la promotion de nos propositions au sein des différentes instances du parti en vue de leur adoption lors du prochain congrès.

 

De l’argent pour la promotion de l’indépendance

La réalisation des objectifs précédents requiert évidemment de l’argent. L’assemblée générale a donc prévu la mise sur pied d’un comité chargé de solliciter des fonds et d’organiser des activités de financement.

La majeure partie du financement des partis politiques étant désormais assurée par l’État, nous croyons que les militantes et les militants indépendantistes seront dorénavant plus à même de considérer la nécessité d’accorder leur soutien financier à des organismes, comme le SPQ Libre, résolument engagés dans la promotion de l’indépendance du Québec.

 

Un soutien à Louise Mailloux

L’assemblée générale du SPQ Libre s’est conclue par un appui à une de ses membres, Louise Mailloux, qui fait l’objet d’une poursuite pour diffamation de la part de Dalila Awada. Le SPQ Libre s’insurge comme cette poursuite-bâillon et compte tout mettre en œuvre pour la défense de Louise Mailloux et de la liberté d’expression, un des fondements de la démocratie.