Beaulieu, la suite de Bourgault

2014/06/17 | Par Renaud Blais

Au moment où Pierre Bougault assumait le leadership du RIN, SON objectif était de faire la pédagogie de la souveraineté. Ce qui veut dire qu’à chaque moment où il prenait la parole il assumait clairement l’orientation du parti. Ce qui lui faisait exposer le pourquoi il faut faire la souveraineté. Ces arguments étaient fondés sur le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes

Depuis la fondation du Parti québécois et le sacrifice du RIN, sauf durant le leadership de Jacques Parizeau au PQ, la pédagogie de la souveraineté a généralement été sacrifié au profit du bon gouvernement. Il est important de rappeler qu’entre le moment où il a pris le leadership du PQ et le référendum de 1995 l’appui populaire au projet d’indépendance est passé de 40 à 50%.

Ceci sans compter les nombreuses et plus ou moins légitimes interventions du gouvernement canadien avec l’appui des ceux qui voient leurs intérêts associés à la préservation de l’unité canadienne.

Historiquement, nous ne sommes plus au siècle des nationalismes entamé par l’indépendance d’Haïti, suivi par la Belgique et les indépendances latino américaines. Les rébellions de 1837-38 s’inscrivaient parfaitement dans ce courant.

Au XXIe siècle, les indépendances se font et se refondent en procédant par le moyen d’une constituante populaire. Les exemples sont nombreux. La Bolivie, l’Équateur et de la Tunisie n’en sont que les plus éloquents.

Qualifié M. Beaulieu de radical, selon la définition du dictionnaire (prendre la question à la source) est très juste. La difficulté est que souvent l’utilisation du mot radical, au sens populaire, l’associe aux extrémismes voir aux intégristes. Il y a là la réalité des intérêts des propriétaires des grands médias qui associent leurs intérêts immédiats à l’unité canadienne, comme si l’indépendance du Québec ferait en sorte que le Québec déménagerait au centre de l’océan Atlantique et que les Québécois cesseraient de nourrir les ambitions des commerçants…