Les alternatives à ce gouvernement ne sont pas légions

2014/11/25 | Par Paul de Bellefeuille

Les alternatives à un gouvernement qui refuse de jouer le jeu de la réelle démocratie ne sont pas légions. L’unité des syndicats en santé, lors de la commission parlementaire sur le projet de loi 10 (Loi modifiant l’organisation et la gouvernance du réseau de la santé et des services sociaux notamment par l’abolition des agences régionales), n’a pas suffi à faire réfléchir, sinon fléchir le ministre Barrette.

Bernard Descôteaux avait raison de dire que le ministre est seul contre tous. Et il semble que le gouvernement en entier se dirige vers ce cul-de-sac rempli de solitude.

La volonté politique maintenant clairement exprimée par le gouvernement Couillard d’augmenter les frais de garde en est la preuve éloquente.

De même, la décision du ministre responsable de l’administration gouvernementale et de la révision permanente des programmes, Martin Coiteux, de permettre à la commission Robillard de présenter un rapport préliminaire manifeste un état de panique au sein de ce gouvernement. Le message d’austérité ne passe pas.

Même les économistes parmi les plus conservateurs, dont Pierre Fortin, critiquent le gouvernement pour son empressement à jeter le bébé avec l’eau du bain, c’est-à-dire à remettre en question plus de cinquante ans de travail de la société québécoise à se doter d’un État social et de services publics dignes de ce nom.

Devant tant d’improvisation, d’amateurisme, de manque de vision et d’autoritarisme, la réplique se doit d’être forte et unifiée.

Ce n’est qu’à ce prix que nous pourrons faire reculer le gouvernement dans sa volonté de détruire notre État social et le forcer à écouter la société civile.

Comme le dit si bien Daniel Boucher, auteur, compositeur, interprète, dans une vidéo Refusons l’austérité, on ne se laissera pas rentrer dans la gorge des principes que nous ne voulons pas par ce gouvernement qui ne nous respecte pas et qui ne nous écoute pas.

La société civile se mobilise actuellement pour une manifestation de force contre ce gouvernement qui se réfugie derrière les portes de l’Assemblée nationale.

Le 29 novembre sera une date importante dans l’Histoire du Québec. Celle où la société québécoise a dit non à l’austérité et non à l’appauvrissement de la majorité pour le plus grand profit d’une minorité.

La richesse existe et elle doit être partagée sous forme de services publics universels.

Quatre mouvements importants sont à établir une jonction et à construire l’unité d’un large Front social contre l’autocratisme du gouvernement Couillard. Gouvernement qui bafoue allègrement notre Histoire, notre culture et nos droits sociaux.

Le mouvement étudiant, le mouvement communautaire, le mouvement syndical et le mouvement féministe se rejoindront dans la rue le 29 novembre prochain.

Et, depuis la présentation du rapport de la commission Robillard, deux acteurs risquent d’emboîter le pas, soit les municipalités et le secteur de l’agriculture.

En effet, ils passeront à la caisse des coupures gouvernementales si les recommandations du rapport sont retenues.

Le XXe siècle a vu émerger les masses dans l’Histoire humaine. Nous ne nous laisserons pas, en ce début de XXIe siècle, refoulés et relégués dans les marges de l’Histoire. Jamais!

Nous allons faire reculer ce gouvernement. Pas pour le plaisir malsain de le faire reculer, mais parce notre combat est celui pour le partage de la richesse et pour le bien commun. L’Histoire nous donne un rendez-vous. Il ne faut pas le rater.

C’est donc un rendez-vous dans les rues de Montréal et de Québec le samedi 29 novembre 2014. Refusons l’austérité! « Affirmons la voie du bon sens », comme le dit l’écrivain Yves Beauchemin.

http://refusonslausterite.org/site/