PKP fait partie du 1%

2014/11/25 | Par Pierre Dubuc

Pierre-Karl Péladeau fait partie du 1% des personnes les plus riches au Canada. La dénonciation du 1% des personnes les plus riches par opposition aux 99% de la population était, on s’en souvient, le thème du mouvement Occupy Wall Street et des mouvements qui s’en sont inspirés au Québec et dans plusieurs autres pays.

En 2013, PKP se classait au 32e rang des personnes les mieux payées au Canada avec des revenus de 8 282 487 $.

Selon le journal La Presse (19/11/2014), la barre pour se qualifier dans le 1% des personnes les plus riches était fixée à 215 700 $ en 2012. Au Québec, le seuil était de 180 000 $.

En fait, PKP fait partie du 0,01 % le plus riche. Dans ce groupe sélect, le revenu le plus bas est de 1,85 M$ et la moyenne se situe à 3,83 M$.

Avec plus de 8,2 M$ de revenus annuels, PKP gagne plus que la moyenne des 100 Canadiens les mieux rémunérés, qui est de 7,96 M$, soit 171 fois le salaire moyen canadien de 46 634 $.

Quand il quitte son bureau, le 3 janvier, après son premier jour de travail, PKP a déjà gagné plus que le salaire moyen annuel des travailleuses et des travailleurs canadiens et deux fois plus que le salaire annuel d’un employé au salaire minimum.

Son salaire de base est de 1 300 000 $, auquel il faut ajouter des primes de 5 525 996 $.

Au nombre des autres items de sa rémunération, on remarque la somme de 1 430 000 $ en options d’achat d’actions. Ces gains de capitaux ne sont imposables qu’à 50%.

Dans une lettre aux journaux publiée en 2010, PKP nous invitait à « nous interroger sur ce privilège qui permet aux employés en conflit de travail de ne pas payer d’impôt sur les prestations monétaires qu’ils reçoivent de leurs syndicats ».

Sa préoccupation n’avait rien à voir avec son anti-syndicalisme viscéral, mais avait plutôt pour but, nous confiait-il, d’alléger le fardeau fiscal des contribuables « déjà assujettis à un fardeau fiscal que tous reconnaissent parmi les plus lourds du continent ».

Plutôt que de s’en prendre à des grévistes, il y a un moyen beaucoup plus efficace « d’alléger le fardeau fiscal des contribuables » : imposer les gains capitaux à 100% comme le sont les salaires!

La fortune personnelle de Pierre-Karl Péladeau est évaluée à 670 millions $.



Photo: Annik MH De Carufel - Le Devoir