L’auteur est organisateur communautaire retraité
Nous sommes un peuple empêché. D’autres peuples le sont.
Certains disent que l’on devrait porter du noir, pour confirmer le deuil de nos illusions. D’autres croient que l’on devrait revêtir le rouge, car tant de peuples ont dû verser leur sang pour obtenir leur indépendance. Certains affirment que l’on devrait s’habiller en bleu car là sont nos racines.
D’autres expliquent que l’on devrait s’accoutrer en vert, le souci écologique étant la condition de notre survie. Certains pensent que l’on devrait se costumer en couleur orange, mais la maigre social-démocratie pancanadienne se nourrit de la confusion concernant notre destin national québécois. D’autres nous verraient hisser le drapeau blanc, signe de reddition, que l’on pourrait glorifier en lâcher-prise, en sérénité.
Je crois que, peu importe la couleur, il faut continuer à manifester notre désaccord et notre colère face à un ennemi, le néo-libéralisme triomphant, qui n’avance jamais à visage découvert et qui se cache même dans nos pensées, qu’il a colonisées.
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