Le gouvernement du 1 pour cent

2014/12/04 | Par SFPQ

Le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) considère que la mise à jour budgétaire du gouvernement reflète le peu de considération du Parti Libéral du Québec pour la classe moyenne. « Pendant que les parents voient leurs frais de garde exploser et que les Québécois devront se demander s’ils ont les moyens de prendre l’ambulance, on demande une contribution négligeable aux richissimes », souligne Lucie Martineau, présidente générale du SFPQ.

 Selon le SFPQ, le ministre des Finances devrait rougir de désigner cette mise à jour comme étant la « juste part » du monde des affaires. Par exemple, les six grandes banques canadiennes avaient déclaré 30 milliards de profit en 2013. La légère augmentation de leur contribution annoncée par le ministre des Finances est limitée sur 2 ans et est largement inférieure à la taxe sur le capital des banques abolie il y a trois ans.

 Pour le SFPQ, le gouvernement devrait se tourner vers des solutions novatrices pour assurer un financement à long terme des services publics. « Il n’y a rien sur la création d’un régime universel d’assurance médicaments, rien sur les paradis fiscaux, rien sur les redevances minières. La même vieille recette économique des libéraux est appliquée : abolir des services, mettre à pied des fonctionnaires, augmenter les tarifs, favoriser les amis du parti », s’indigne Lucie Martineau.

 De plus, cette mise à jour annonce une nouvelle contribution pour la classe moyenne : une diminution de 50 pour cent des déductions d’impôts applicables aux cotisations syndicales. « C’est vraiment toujours les mêmes qui payent. Ce ne sont pas les banquiers ou les PDG d’entreprises qui bénéficiaient de ces réductions pour leurs cotisations, mais les ouvriers, les adjointes administratives et le personnel technique », déplore madame Martineau.