Le Québec ne fait plus partie des préoccupations fédérales

2014/12/11 | Par Mario Beaulieu

(Ottawa, le 10 décembre 2014) « Deux faits marquants résument la dernière session parlementaire : le retour en force du déséquilibre fiscal et l’absence complète de considération des partis fédéralistes pour les préoccupations environnementales du Québec. » Voilà résumé le bilan que fait le chef du Bloc Québécois, Mario Beaulieu, de la dernière session parlementaire. 

« Je n’ai jamais vu, en trente ans de carrière, autant de députés du Québec ignorer les intérêts de leurs propres électeurs et de la nation québécoise à la Chambre des communes », a pour sa part observé le député de Bas-Richelieu-Bécancour-Yamaska, Louis Plamondon.

La question du pipeline de TransCanada qui sème un vent d’inquiétude au Québec n’a pas semblé émouvoir les trois partis fédéralistes à Ottawa qui se sont tous prononcés en faveur du tracé malgré l’opposition exprimée par les Québécoises et les Québécois a été, pour Mario Beaulieu, le fait marquant de la dernière session.

« Dans le dossier du pipeline, on se retrouve avec le gouvernement du Québec sans pouvoir constitutionnel, les mains liées derrière le dos, pour empêcher que passe le pétrole albertain de TransCanada sur son territoire. Dans ce dossier-là, on n’est clairement pas maître chez nous. »

L’abandon des intérêts du Québec s’est fait sentir dans une série de dossiers : le projet de loi de Claude Patry pour appuyer l’industrie forestière, encourageant l’utilisation de bois dans la construction d’édifices fédéraux, a été battu, le ridicule montant de 6 millions de dollars sur quatre ans pour lutter contre la tordeuse de l’épinette sur la Côte-Nord, au Saguenay-Lac-St-Jean et dans plusieurs régions du Québec et le peu de soutien à l’industrie forestière québécoise par rapport à l’industrie automobile sont des exemples éloquents.

Le Bloc Québécois a aussi été au front pour protéger les intérêts de la population du Québec dans le transport du pétrole, pensons au pipeline bien sûr, mais aussi  aux superpétroliers sur le fleuve et  à l’intention de construire un port pétrolier à Cacouna en plein cœur d’une pouponnière de bélugas.

Le chef du Bloc Québécois a aussi fait part des intentions de son parti pour les prochains mois. « Louis a déposé en avis un projet de loi afin de défendre l’indépendance journalistique à Radio-Canada. Et on sait, avec ce que l’ombudsman nous a appris des pressions du bureau du premier ministre et ce qu’Alain Saulnier nous a appris des pressions du ministre du Patrimoine, que cette indépendance est menacée. Nous ne voulons pas de télévision d’État, nous voulons une télévision publique neutre et indépendante », a déclaré Mario Beaulieu.

Le Bloc Québécois entend aussi porter à Ottawa le projet de souveraineté environnementale proposé par Sylvain Gaudreault à l’Assemblée nationale.

« Nous savons que nous avons du pain sur la planche parce que nous sommes le seul parti à se préoccuper des intérêts du Québec d’abord et tout le temps et, un moment donné, le Québec doit être défendu, a conclu Mario Beaulieu. Mais nous sommes confiants. »