La convergence de CIBL

2015/01/14 | Par Gilles Labelle

Voltaire n’aurait finalement jamais écrit « je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire »!

À titre d’artisan et directeur de CIBL 101,5 Montréal, je ne suis évidemment pas d’accord avec l’imaginatif et le faux du texte de Jean-Guy Aubé sur la soit disant prise de contrôle de CIBL par Québécor. Mais réjouissons-nous tous de vivre dans un pays où l’on peut tout dire, tout écrire et tout imaginer.

CIBL est toujours la propriété de ses membres et personne d’autres que ses membres n’en a le contrôle. CIBL continue toujours d’être depuis 35 ans un média libre et indépendant.

Il fallait être de l’Assemblée générale annuelle de CIBL le 8 décembre dernier pour constater que OUI il y a convergence à CIBL : vers le respect des valeurs d’économie sociale et de la mission citoyenne de la station. Et personne de quelques groupes de presse que ce soit n’est membre du conseil d’administration de CIBL présidé par Robert Blondin, cinéaste et auteur.

Tout au long de son histoire CIBL n’a jamais caché ses affiliations ponctuelles avec la majorité des médias montréalais dont Le Devoir, La Presse, le Journal de Montréal, L’Itinéraire, L’Aut Journal qui a toujours été disponible dans nos locaux, MAtv, Télé-Québec et autres. Nos revues de presse citent tous les journaux et médias montréalais comme toutes les autres stations de radio le font.

La présence de CIBL à la position 574 sur Illico ne nous a pas été offerte en échange de notre âme. Nous l’avons demandé, redemandé et obtenu en faisant valoir que nous sommes la plus importante radio citoyenne au Canada avec quelques 250 citoyens-bénévoles qui, secondés par une vingtaine d’employés, produisent à chaque semaine environ 75 émissions différentes.

Notre heureuse collaboration avec MAtv l’espace citoyen de Vidéotron s’inscrit dans notre mission de formation et permet à nos bénévoles d’ajouter l’expérience télé à l’expérience radio et assure des emplois de meilleure qualité à nos membres. L’argent investi par MAtv

bénéficie majoritairement aux employés et même si tous les montants sont très importants pour nous, cela ne représente que quelques points de pourcentage du budget annuel de la station. Et le choix des invités de Catherine et Laurent relève de la réalisatrice de CIBL.

Et ce qui est pour Jean-Guy Aubé ‘’le comble de la collaboration entre CIBL et Québécor’’ est en fait une subvention accordée cette année à Juripop par Québécor et qui permet à la clinique juridique d’embaucher un recherchiste pour l’émission ‘’Droit de Cité’’ qui depuis maintenant trois ans, est le fruit d’une heureuse collaboration entre le Barreau du Québec, CIBL et Juripop. CIBL ne touche pas un sous de cette subvention, ne fait que mentionner en ondes cette commandite pour Juripop. Québécor ne participe d’aucune manière au contenu de cette émission, ni d’aucune autre à CIBL.

Quiconque aurait vérifié auprès de nous la nature de la présence de Québecor à CIBL l’aurait su en 2 minutes. Il est là le danger pour la liberté de l’information au Québec: affirmer sans vérifier, déformer pour diffamer.

C’est généreux de la part de monsieur Aubé d’être prêt à écouter les explications de CIBL. Ça aurait été plus professionnel de les demander avant d’écrire.