L'affaire Groenland

2015/02/17 | Par Impératif français

Impératif français s’adresse aux artistes et aux créatrices et créateurs québécois : la beauté du monde passe par la Diversité et l’Authenticité, non par la langue et la culture uniques!

Le président d’Impératif français, Jean-Paul Perreault, s’adresse aux artistes québécoises et québécois : « On peut être d’Amérique sans renoncer à son identité et sa langue! » 

Dans la foulée des nombreuses protestations citoyennes et commentaires médiatiques que continuent de soulever les artistes québécoises et québécois qui refusent de créer en français, préférant le faire en anglais, M. Perreault se prononce sur la place des langues et sur le rôle du français dans la création artistique au Québec.

« Ce n’est pas que nos artistes créent, à l’occasion, des œuvres en anglais ou en espagnol ou même en swahili ou en wolof… qui pose problème, c’est plutôt le fait que certaines et certains d'entre eux refusent de le faire AUSSI en français! »  

 Bien qu’ils trouvent légitime le désir de reconnaissance des chanteuses, des chanteurs et des groupes de musique québécois, le président affirme que le fait de ne pas exprimer leur talent en français affaiblit non seulement la société qui les a nourris, le Québec, mais aussi la démocratie culturelle mondiale.  En effet, en refusant de créer en français, ces artistes font fi de la culture en langue française, langue internationale, qui rayonne sur les cinq continents, qui est parlée par près de 300 millions de personnes et qui est aussi la deuxième langue seconde la plus apprise dans le monde.

 En outre, la démocratie culturelle mondiale n’a rien à gagner avec « l’angloglobalisation », le nivellement culturel anglo-saxon, sinon une pensée et une vision uniques. Ainsi, en incitant, à leur façon, les jeunes Québécoises et Québécois à oublier leur identité et la diversité pour s’intégrer au monde anglo-américain, certains médias et les gouvernements orientent et encouragent notre jeunesse et des milliers d’artistes à s’acculturer et, au final, à rompre avec la culture québécoise.

 « S’ouvrir au monde, ne veut pas dire se fermer au sien, ou pire, le rejeter! », selon M. Perreault.

Il est hallucinant et humiliant de constater que certaines et certains artistes québécois, de surcroît francophones, refusent de chanter en français quand plusieurs artistes non francophones, eux, le font aussi en français. Il suffit de penser à Nanette Workman, Mike Goudreau, Jim Corcoran, Florent Vollant, les sœurs McGarigle, Lynda Thalie, Marco Caliari, Rufus et Martha Wainwright et plusieurs autres.

Et que dire de toutes et de tous les artistes québécois, qui, tout en profitant du marché québécois, chantent entièrement ou en bonne partie en français et connaissent un grand succès international. Il suffit de penser à Céline Dion, Isabelle Boulay, Linda Lemay, Roch Voisine, Cœur de pirate, Malajube, les Cowboys fringants, Pierre Lapointe et Garou. La liste pourrait être encore plus longue! Le Québec est très vivant sur les plans culturel et artistique, mais il faut en faire encore plus!

« Chanter en français, c’est une ouverture sur le monde! C’est de ne pas créer en français,  abondamment, qui est le problème », de conclure M. Perreault