Je revendique un Québec moderne, ouvert et pluriel

2015/02/19 | Par Pierre Céré

J'ai passé ma vie à défendre les droits des travailleurs et des travailleuses. J'en suis fier et je crois que la justice et l'équité sont des valeurs universelles qui nous ont permis de progresser comme société.

De tous les candidats à la direction du Parti québécois, je suis le seul qui ne soit pas député. Avec mon équipe, nous sortons des sentiers battus tout en étant en mode solution.

Je participe à la course à la chefferie parce que je veux apporter une réponse à la crise de confiance à l'égard des institutions et de la classe politique. La politique doit se faire avec des idées clairement exprimées, en indiquant le chemin qu'on veut prendre et guidé par un projet de société. Sur des enjeux précis, je travaillerai à bâtir des majorités au-delà des clivages partisans, je chercherai des solutions concrètes et rassembleuses sur des questions comme la réforme du mode de scrutin ou la gratuité scolaire. Je suis acquis à la laïcité, mais je refuse qu’on amalgame cet enjeu de société à une stratégie identitaire où on retrouve pêle-mêle immigration, extrémisme, voire menace terroriste. Ce n’e! st pas en divisant que nous rassemblerons.

Je participe à cette course parce que la société que nous avons bâtie au Québec mérite qu'on se batte pour elle. Ce modèle de développement économique et social est unique en Amérique, il repose sur des mécanismes de concertation et d’équilibre entre syndicats, patrons et mouvements sociaux, accordant un rôle moteur à l'État. Cela se traduit par des programmes sociaux qui n'ont parfois aucun équivalent dans le reste du continent. Les Libéraux veulent le détruire, nous nous mobiliserons contre eux.

Ce modèle nous appartient, il nous ressemble, c'est le modèle québécois. Une œuvre inachevée qui prendra tout son sens le jour où nous serons maîtres chez-nous, souverains.

Notre destin comme nation doit connaitre sa résolution. C'est pourquoi, avec mon équipe, nous proposons, qu'aussitôt au pouvoir, un gouvernement du Parti québécois ouvre une négociation avec Ottawa avec l'objectif d'en arriver à une nouvelle entente fondée sur l'égalité des peuples, permettant au Québec d'acquérir le pouvoir exclusif de faire ses lois, de percevoir ses taxes et ses impôts, d'établir ses relations extérieures. Une négociation de nation à nation : une table, deux chaises. En cas d'échec, nous appellerons à un référendum sur notre indépendance, avec une question simple « Voulez-vous que le Québec devienne un pays? ». Nous y consacrerons toutes nos forces et toute notre créativité. Et nous gagnerons.

Ce pays, il se conjugue aux forces de l'inclusion et de la diversité culturelle, à la réalité des Premières Nations comme à celle de tous ceux et celles qui sont venus d’ailleurs s’installer ici pour en faire leur terre d'adoption.

Le Parti québécois incarne un projet historique, mais il doit impérieusement se renouveler, se secouer, réapprendre à bouger avec le monde, incarner le Québec de demain. J’invite à la reconstruction, à bâtir de nouvelles majorités. Je vous propose d’arriver à destination.