8000 extrémistes à Trois-Rivières... contre la fluoration de l’eau

2015/03/16 | Par Robert Duchesne

Ce 24 février, à l’émission Les grandes entrevues de 98,5FM, Paul Houde interviewait Mme Nathalie Simon, mairesse de Châteauguay, et M. Yves Lévesque, maire de Trois-Rivières, sur la fluoration de l’eau potable.

Contraste flagrant des discours: d’un côté, les propos intelligents et respectueux de Mme Simon, qui parlait de consultation de toute la population, et, de l’autre côté, les propos de M. Lévesque, méprisants et diffamatoires à l’égard des citoyens opposés à son autocratie fluoromaniaque, dénigrant ceux-ci en les traitant à trois reprises d’extrémistes.

Selon lui, il y aurait à Trois-Rivières un « petit groupe de pressionextrémiste qui veut contrôler la population par des propos extrêmes en racontant n’importe quoi… » Voilà ce qu’il pense des plus de 7500 signataires de la pétition citoyenne de la CTETS! Tant qu’à faire, pourquoi pas les traiter de terroristes! Celui qui veut imposer un traitement médical à toute la population traite d’extrémistes les citoyens qui refusent de se laisser imposer ce traitement par leur maire! Et il continue à nier la nature médicale de la fluoration, se haussant au-dessus de la Cour Suprême qui la définit comme un traitement médical. On peut se demander qui est vraiment extrémiste dans cette saga!

Mais le summum, c’est lorsque le maire met en doute l’étude récemment publiée relatant un lien possible entre la fluoration et des problèmes de la glande thyroïde. Surprenant pour quelqu’un qui déclare ne rien connaître en fluoration! D’autant plus surprenant que les instances de Santé publique, celles-là même qu’il adule dans l’entrevue, n’ont pas encore fait l’analyse annoncée de cette étude! Notre maire omniscient, quintessence de la connaissance, en saurait donc davantage que ses propres mentors! Il démontre ainsi une fois de plus que son opinion est fondée sur son aveuglement volontaire et ses préjugés bornés, mesquins et méprisants envers les citoyens plutôt que sur une analyse intelligente et rationnelle des faits et des arguments.

Par ailleurs, n’est-il pas étonnant que ce savantissime personnage ne daigne pas commenter les études de Harvard et de The Lancet parues en 2013-14 qui font un lien entre fluoration et troubles neuro-développementaux chez l’enfant! Et s’il nous disait enfin ce qu’il pense des très nombreux professionnels experts venus dire au gouvernement que la fluoration est inefficace, nuisible et illégale! Il préfère tenter de faire croire aux citoyens que l’opposition est le fait de quelques individus en refusant d’admettre que c’est justement la majorité des citoyens qui s’oppose à ce traitement médical collectif coercitif.

Qui sont-ils, ces 8000 citoyens « extrémistes »? 1000 signataires de toutes professions et de tous les secteurs s’ajoutent mensuellement à cette « Pétition citoyenne pour une eau saine sans fluorure ajouté », des gens qui « signent n’importe quoi » selon le maire, des « démagogues » et des « extrémistes »! N’est-il pas temps de rappeler au maire sa promesse électorale d’être à l’écoute des citoyens plutôt que de les insulter! Les signataires sont au contraire des citoyens responsables qui s’informent adéquatement, analysent judicieusement l’information et prennent une décision éclairée.

Les conseillers trifluviens sauront-ils faire preuve de prudence et sagesse comme de nombreux maires et élus municipaux qui, conscients que la décision ne relève pas de leur champ de compétence, sont assez cohérents pour relancer cette responsabilité au gouvernement, puisque ce n’est pas le rôle des villes d’imposer de façon coercitive les programmes de Santé publique?

Faire marche arrière ne serait pas déshonorant, au contraire. Mieux informés, la petite majorité de conseillers qui ont suivi les désirs du maire pourrait effectuer un virage à 180 ° et appliquer le principe de précaution, seule porte de sortie honorable de cette saga fluorée, en attendant que le Gouvernement abolisse ce programme au coût exorbitant, considérant le contexte actuel d’austérité. Il serait plus logique, efficient et économique de remplacer cette mesure controversée et obsolète par des alternatives socialement plus acceptables.