L'indépendance avec cœur et conviction

2015/03/23 | Par Pierre Céré

Le Québec demeure une œuvre inachevée qui prendra tout son sens le jour où nous serons maîtres chez-nous, que nous aurons conclu notre processus d'indépendance nationale.

Lors des consultations organisées par les instances du Parti québécois auprès des membres, il est ressorti clairement qu'on ne voulait plus entendre parler de mécanique, mais plutôt des raisons de faire l'indépendance.

Voici ma réponse :

  1. Parce qu'une partie de notre argent s'en va à Ottawa et qu'on en n'a pas le contrôle, comme si on était sous curatelle. Des choix politiques sont faits en notre nom et avec notre argent : guerre, construction de bateaux de guerre (33G$), soutien au secteur automobile en Ontario (11G$), aide à Terre-Neuve pour la construction de la ligne Churchill (4G$)...

  2. Parce qu'on veut administrer l'entièreté des taxes et des impôts prélevés sur notre territoire, condition première d'un gouvernement responsable.

  3. Parce qu'on veut le pouvoir exclusif de faire toutes nos lois, chez-nous et pour nous.

  4. Parce qu'on veut établir nos propres relations internationales.

  5. Parce qu'on veut être maître de tout notre territoire, de toutes ses voies de communication, de tous ses ponts, de ses chemins de fer, de notre fleuve ! !

  6. Parce qu'on est une nation et que nous voulons un pays qui nous ressemble, un pays accueillant et inclusif !

Aussitôt élu, je propose d'ouvrir une négociation avec Ottawa, d'égal à égal, de nation à nation, 1 table 2 chaises, sur les conditions d'une nouvelle entente fondée sur l'égalité des peuples (impôts, lois, relations internationales). Autrement dit, d'agir comme un gouvernement souverain, aussitôt élus. Au fédéral d'avoir l'odieux de ne pas répondre ou de répondre de façon insatisfaisante. Cette négociation, elle sera menée de bonne foi, de façon transparente, au vu et au su de l'ensemble de la population. En cas d'échec, au terme d'un an, j'appellerai à un référendum sur l'indépendance avec une question simple : Voulez-vous que le Québec devienne un pays ?

La démarche proposée n'a encore jamais été essayée. Elle aura le grand avantage d'être pédagogique. Laissons les preuves s'étaler d'elles-mêmes à la face du monde. Ce sera également un processus mobilisateur où tous les Québécois et les Québécoises se sentiront partie prenante.

Nous y consacrerons tous nos efforts, toute notre créativité, toute notre énergie, jusqu'à la dernière goutte de notre sueur. Et nous arriverons à destination. Je vous propose de régler cela une bonne fois pour toutes.

Et cette nécessaire mobilisation ne passe pas par l'Écosse, ni par la Catalogne, ni par un centre de recherche, mais bien par la mobilisation de nos membres, à la base, par la formation de nos militants, par notre redéploiement sur le terrain et dans l'espace public, en étant avec le monde, avec leurs préoccupations, avec leurs combats, en partageant nos rêves...

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