Un remède à l’austérité : la justice fiscale

2015/03/23 | Par Alexandre Cloutier

Comme plusieurs d’entre vous, je dis non à l’austérité que tente de nous imposer le gouvernement libéral, mais je dis aussi non à l’endettement des générations futures. Parce qu’il y a une autre solution : travailler sur la colonne des revenus.

Je veux donc diriger un Parti québécois qui se préoccupera constamment de justice sociale, mais dorénavant aussi de justice fiscale. Nos lois fiscales sont aujourd’hui pleines de trous, et ce n’est évidemment pas la classe moyenne, mais les plus fortunés qui en profitent.

C’est pourquoi j’ai récemment proposéune série de mesures qui permettraient de récupérer des milliards $ pour l’État québécois, sans diminuer le pouvoir d’achat de la classe moyenne, sans s’attaquer aux plus vulnérables, aux régions et à notre système d’éducation, sans plomber la relance de notre économie et sans rapetisser le Québec, ici comme à l’international.


DES SOLUTIONS DE RECHANGE

La justice fiscale, c’est de s’assurer que les grandes entreprises et les banques paient leur juste part au trésor public, en rétablissant par exemple la taxe sur le capital des institutions financières ou en instaurant un impôt minimum sur le revenu des grandes sociétés. 

La justice fiscale, c’est d’éliminer ces nombreuses échappatoires fiscales qui profitent exclusivement à certains des individus les plus riches, par exemple le fractionnement du revenu permis par l’entremise des fiducies familiales ou l’incorporation des médecins. Les outils d’épargne que sont le REER et le CELI doivent aussi être balisés raisonnablement, pour éviter d’avantager indûment une petite portion de la population.

La justice fiscale, c’est de protéger nos commerçants québécois contre la concurrence déloyale des entreprises étrangères, en obligeant ces dernières à percevoir la TVQ sur leurs ventes en ligne au Québec.

Enfin, la justice fiscale, c’est de mettre fin au gaspillage de fonds publics, notamment dans les domaines de l’informatique et de l’achat de médicaments, au lieu d’augmenter le fardeau fiscal des citoyens et de saborder le modèle québécois.