Un programme de pays!

2015/04/22 | Par Alexandre Cloutier

Nous vous avons déjà proposé une nouvelle démarche, à la fois claire et transparente, pour mener le Québec à son indépendance dans le premier mandat d’un gouvernement du Parti québécois. Une approche bien de son époque qui mise sur (1) le rassemblement des forces souverainistes, (2) la préparation d’un projet de pays concret et (3) une mobilisation sans précédent des Québécois et des Québécoises. 

Nous en appelons maintenant à une refondation en profondeur du programme politique du Parti québécois, qui doit être renouvelé par vous tous, nos membres, à l’occasion de notre 17e congrès national.

Plus que jamais, notre formation politique doit démontrer en quoi l’indépendance ouvrira de nouvelles opportunités pour le Québec et tous les Québécois. Nous ne pouvons plus résumer la souveraineté à ses considérations institutionnelles et mécaniques. Au-delà de notre article 1, nous devons repenser la façon d’articuler l’ensemble des articles de notre programme.

L’indépendance du Québec ne doit plus être traitée comme un enjeu parallèle aux autres enjeux de sociétés qui interpellent les Québécois. Nous devons la présenter pour ce qu’elle est : un changement global pouvant améliorer la vie individuelle et collective des Québécois dans tous ses aspects.

 

Du bleu pâle au bleu foncé

La meilleure façon d’y parvenir, c’est d’affirmer ce que fera un gouvernement du Parti québécois avec les nouveaux pouvoirs et les ressources supplémentaires que lui conférera l’indépendance. C’est de présenter notre vision de l’avenir du Québec en allant « du bleu pâle au bleu foncé » : dire aux Québécois où nous voulons aller et jusqu’où nous pourrons le faire, selon que nous dirigerons une province ou un pays. 

Les propositions de nos membres ne doivent donc plus se contraindre aux champs de compétences d’une simple province. Nous devons assumer pleinement notre projet politique et prendre position dans les domaines qui relèveront du gouvernement d’un Québec souverain : la politique étrangère, les télécommunications, la justice criminelle, la coopération et le commerce international, etc. 

Quant aux enjeux qui sont déjà de compétences provinciales ou partagées, nous devons illustrer en quoi l’indépendance nous permettra d’adopter des politiques plus efficaces, cohérentes et conformes aux intérêts du Québec, en regard de notre économie, de notre géographie, de notre langue, de notre histoire et de nos valeurs propres. (Pour des exemples concrets : lire mon blogue)

Il s’agit d’une tâche colossale, mais emballante, qui peut faire renaître le goût de l’engagement et des débats chez les membres de notre formation politique!


 Une fin…et un moyen

Oui, l’indépendance peut être vue comme une fin en soi, celle de la liberté d’un peuple, celle de donner aux Québécois un État « normal ». Mais l’indépendance est aussi un puissant moyen, et le temps est venu de dire comment le Parti québécois l’utilisera pour bâtir une nation plus juste et plus riche. Chaque jour, c’est ce que les citoyens de partout au Québec nous demandent.

À nous de nous remettre au travail.

Maintenant. Autrement.