Projet de port pétrolier à Belledune

2015/06/11 | Par Martine Ouellet et Bernard Drainville

La députée de Vachon et porte-parole de l’opposition officielle en matière de transports et de stratégie maritime, Martine Ouellet, et le député de Marie-Victorin et porte-parole en matière d’énergie et de ressources naturelles, Bernard Drainville, se disent très inquiets du fait que la compagnie Chaleur Terminals inc., filiale de la société albertaine Secure Energy, ait obtenu, la semaine dernière, l’autorisation de construire son port pétrolier à Belledune, au Nouveau-Brunswick. Le projet implique le passage, chaque jour, de 240 wagons-citernes de pétrole provenant des sables bitumineux pour l’exportation, et ce, sur l’ensemble du territoire québécois.

« Le convoi passerait au cœur de nombreuses villes du Québec, dont Montréal, Saint-Bruno, Drummondville, Rivière-du-Loup, Rimouski, Mont-Joli et Amqui. Les communautés peinent à faire entendre leur voix, pendant que le gouvernement libéral reste les bras croisés et refuse même de nous donner sa position sur le projet; de sa part, c’est silence radio. Les citoyens ont raison de s’inquiéter, car il semble que les libéraux ne défendront pas les intérêts des Québécois dans ce dossier », a déclaré Martine Ouellet.

« C’est presque 200 000 barils par jour qui traverseraient le Québec. Les Québécois ne tireraient absolument aucun bénéfice et assumeraient tous les risques. Notre environnement et notre sécurité sont en jeu, et le gouvernement libéral ne lève même pas le petit doigt pour défendre les communautés touchées. Si le Québec était souverain, les compagnies pétrolières devraient nous demander la permission avant de faire passer des wagons de pétrole au cœur de notre territoire. Les libéraux sont contents de laisser les autres décider à notre place. Pourquoi le gouvernement libéral ne défend-il pas les intérêts, l’environnement et le territoire québécois? », a demandé Bernard Drainville.

 « Comme si ce n’était pas suffisant, ce matin, les libéraux et la CAQ ont refusé d’appuyer notre motion affirmant le rôle du Québec dans le dossier », a conclu Martine Ouellet.

 La motion rejetée se lit ainsi :

« Que l’Assemblée nationale s’oppose au transport par rail de pétrole destiné à l’exportation sur le territoire québécois;

 Qu’elle exige du gouvernement du Québec qu’il refuse tout passage de wagons de pétrole sur son territoire sans son consentement préalable. »