Abrogation des projets de loi C-377 et C-525

2016/01/29 | Par L’aut’journal

La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) salue la décision du gouvernement de Justin Trudeau qui a adopté aujourd’hui des mesures législatives pour abroger les projets de loi C-377 et C-525 et ainsi rétablir l’équilibre dans les relations de travail au pays.

« Nous avions vertement dénoncé les attaques en règle de l’ancien premier ministre Stephen Harper envers les travailleurs et travailleuses et sa volonté de briser le mouvement syndical en imposant des projets de loi qui ouvraient la porte à l’intimidation et la menace (C-377) et qui brimaient le droit fondamental à la syndicalisation (C-525). En respectant ses promesses électorales, le gouvernement fédéral reconnaît aujourd’hui le rôle important du mouvement syndical dans la protection des droits des travailleurs et travailleuses, et dans la croissance et la prospérité de la classe moyenne. C’est une excellente nouvelle », s’est réjoui le président de la FTQ, Daniel Boyer.

Rappelons que le projet de loi C-525 prévoyait, entre autres, l’obligation de tenir un vote secret pour les travailleurs et travailleuses sous juridiction fédérale désirant se syndiquer. La FTQ avait alors fait valoir que ce projet idéologique ne visait dans les faits qu’à s’attaquer au droit des travailleurs de choisir librement leurs représentants syndicaux et qu’il ouvrait la porte à l’intimidation, à la menace et aux congédiements arbitraires.

Le projet de loi C-377 obligeait quant à lui une reddition de comptes injustifiée de la part des organisations syndicales en lui réservant une législation particulière qui ne s’appliquait pas aux organisations patronales ou aux autres organisations professionnelles qui font payer des cotisations à leurs membres. Il forçait notamment les syndicats locaux à donner annuellement des informations que, rappelons-le, les principaux intéressés, soit les membres, ont déjà.

« Ces projets de loi, d’un antisyndicalisme primaire, cachaient dans les faits une réelle volonté d’affaiblir le mouvement syndical en contournant les législations de manière antidémocratique. L’abrogation de ces projets de loi laisse entrevoir le rétablissement de relations de travail équilibrées. Souhaitons que ce geste inspire le gouvernement de Philippe Couillard à Québec à instaurer un climat de relations de travail équilibrées et le droit à la libre négociation, notamment dans le secteur municipal », a ajouté le secrétaire général de la FTQ, Serge Cadieux.

La FTQ, la plus grande centrale syndicale au Québec, représente plus de 600 000 travailleurs et travailleuses.