Le Bloc Québécois exclu d’une séance de comité sur un dossier qu’il a lui-même déposé

2016/05/06 | Par Bloc Québécois

Le porte-parole du Bloc Québécois en immigration, Mario Beaulieu, s’est indigné d’avoir été exclu, hier, d’une séance de comité portant sur la situation des réfugiés haïtiens et zimbabwéens menacés de déportation, dossier dont il avait lui-même saisi le Parlement.

« C’est un autre bel exemple du déficit démocratique au Parlement canadien, en plus d’être un manque de classe flagrant, a déploré le député bloquiste. Je suis très fier qu’en collaboration avec le Comité d’action des personnes sans statut, nous soyons parvenus à faire entendre la cause de ces réfugiés, dont des réfugiés du tremblement de terre de 2010 en Haïti, qu’on menace injustement de déportation. Mais aujourd’hui, on me ferme la porte au moment de l’étude de leur dossier. »

En juin dernier, le gouvernement fédéral annonçait la levée du moratoire sur la déportation d’environ 3 500 immigrants haïtiens et zimbabwéens sans statut malgré les demandes de sursis du gouvernement du Québec. Des avis d’expulsion d’Immigration Canada ont été envoyés, semant la consternation dans des centaines de familles bien implantées au Québec. Le travail de M. Beaulieu et du Comité d’action des personnes sans statut a permis d’obtenir un sursis pour ces réfugiés en attendant que leur dossier soit clarifié.

M. Beaulieu a demandé à participer au Comité permanent de la citoyenneté et de l’immigration du Parlement canadien, qui étudie actuellement la question, mais ce dernier a refusé sa requête sous prétexte d’un huis clos inaccessible aux députés de partis non reconnus.

« Je suis évidemment déçu de voir ce Parlement collectionner les affronts aux principes démocratiques. Mais je suis surtout déçu parce que je ne peux garantir aux réfugiés haïtiens et zimbabwéens qui nous ont interpellés qu’ils ont eu une voix alors même que leur situation était à l’ordre du jour. Le Comité devra livrer la marchandise et même tenu à l’écart des séances, j’y veillerai. Cette situation aurait pu être réglée depuis longtemps si le Québec avait le plein contrôle de son immigration », a conclu Mario Beaulieu