Le Bloc ramène la réforme globale de l'assurance-emploi en comité

2016/06/02 | Par Simon Marcil

Alors que la Chambre des communes se penche sur le projet de loi C-15 de mise en oeuvre du premier budget libéral, le porte-parole du Bloc Québécois en matière de travail, Simon Marcil, propose par voie d’amendements une réforme globale de l’assurance-emploi.

Les amendements proposés sont extraits d’un projet de loi que le Bloc avait déposé en 2009 alors que les conservateurs formaient un gouvernement minoritaire. Le projet de loi C-308, présenté par Yves Lessard, s’était rendu jusqu’à l’étape du comité parlementaire où les libéraux, alors dans l’opposition, avaient appuyé l’un après l’autre chacun des articles aujourd’hui proposés par le Bloc en amendement à C-15.

« J’ai pensé offrir un aide-mémoire aux libéraux de la part des chômeuses et des chômeurs. Après avoir trahi les travailleurs d’Aveos, ils ne voudront sans doute pas faire volte-face au sujet de l’assurance-emploi. Autrement, ils commenceraient à se bâtir toute une réputation auprès des travailleuses et des travailleurs du Québec », a déclaré Simon Marcil.

Le Bloc Québécois propose aujourd’hui en comité douze amendements directement raccrochés au projet de loi C-15. Ils auraient pour effet d’améliorer l’accessibilité au régime en y donnant accès après 360 heures de travail. Les amendements bloquistes mettraient aussi fin à la présomption de culpabilité qui affecte celles et ceux qui travaillent chez des membres de leur famille avant de perdre leur emploi, en plus d’ajouter des régions à la liste de celles où les prestations seraient prolongées, pouvant aller jusqu’à 70 semaines. Les prestations seraient aussi haussées à 60 % du revenu assurable.

« Il n’y a rien dans ce budget pour les travailleuses et les travailleurs du Québec. J’ai donc décidé d’aider un peu le gouvernement. Nous saisirons toutes les occasions de venir en aide à celles et ceux qui en ont besoin en réformant l’assurance-emploi pour qu’elle les serve », a conclu M. Marcil.