Accueil des nouveaux arrivants : un changement d'attitude est essentiel

2016/06/20 | Par Martine Ouellet

La candidate à la course à la direction du Parti Québécois et députée de Vachon, Martine Ouellet, estime qu'un virage est nécessaire dans le processus d’accueil des nouveaux Québécois. Elle croit qu'un changement de vision majeur doit se faire au Québec pour que notre société puisse être en mesure d'améliorer sa capacité d’accueil des nouveaux arrivants.

Dès son élection à la tête du gouvernement, elle entreprendra une série de mesures visant à faciliter la participation des immigrants à la collectivité, telles que la reconnaissance des diplômes et la remise en place des Centres d'orientation et de formation des immigrants (COFI)

De plus, un gouvernement Ouellet initiera un protocole d'accueil qui débutera avant même l'établissement des nouveaux arrivants en sol québécois. « S'assurer de la qualité du soutien que l'on offre aux nouveaux Québécois et ce, jusqu'à ce qu'ils soient pleinement établis, correspond à enrichir l'ensemble de la société québécoise », a déclaré la candidate.

En effet, Martine Ouellet propose que des moyens soient mis à la disposition des nouveaux Québécois avant leur aménagement au Québec. Elle soutient que des démarches comme le démarrage de l'enseignement du français ou l’apprentissage de l'histoire du Québec sont des vecteurs incontournables pour le développement du sentiment d'appartenance à notre société.

Les différents bureaux et les délégations du Québec à l’international seront chargés de la responsabilité de l’accueil préalable. « Plus tôt ces ressources seront disponibles à l’intérieur du processus d’accueil, mieux les nouveaux arrivants seront outillés pour participer à la vie active du Québec », a affirmé Madame Ouellet.

Une fois arrivés à leur nouvelle terre d'adoption, les nouveaux Québécois auront accès aux ressources offertes par les COFI.

Avant leur abolition en 2000, les COFI agissaient comme un élément d’accueil primordial, car ils étaient souvent le premier point de contact permettant aux nouveaux arrivants de se familiariser avec le français. Ils leur permettaient aussi de découvrir et de mieux comprendre la culture québécoise et ses particularités. Les participants aux COFI bénéficieront d'une allocation adaptée à leurs besoins pour la durée du programme.

Un autre ajustement plus que significatif que l'administration dirigée par Martine Ouellet mettra en place est celui de la reconnaissance des diplômes des nouveaux arrivants.

Selon l'aspirante chef du Parti Québécois, « le Québec ne peut pas se passer indéfiniment de tout ce savoir-faire que nous apportent les nouveaux arrivants. C'est complètement irresponsable de se priver de cette expertise. Dans la majorité des cas, une simple mise à niveau serait requise pour le diplôme. Alors pourquoi s'obstiner à ne pas reconnaître les équivalences? Non seulement on crée inutilement de la pauvreté, mais on contribue également à augmenter la pénurie de main-d’œuvre dans plusieurs secteurs clés, tel que le milieu de la santé ».

Un élément qui est fondamental dans l'accueil des nouveaux Québécois, c'est l'accès à l'emploi. Martine Ouellet et son équipe s'engagent à instaurer des programmes d'accompagnement qui mèneront les nouveaux participants à la société québécoise vers l'établissement dans un emploi stable et ce dans toutes les régions du Québec.

La candidate ajoute donc que « différentes mesures seront mises de l'avant pour favoriser leur accès au travail, telles qu’étendre les dispositions de la Charte de la langue française aux entreprises de 26 à 49 employés, où se trouvent une majorité de nouveaux Québécois. Il est impératif de s'assurer que celles-ci puissent offrir un environnement linguistique adapté. »

« Ce que je présente aujourd'hui aux Québécois, c'est une nouvelle façon de percevoir tout le dossier de l’accueil des nouveaux arrivants. Je crois qu'en tant que société, il faut cesser d'attribuer le fardeau aux individus et se donner davantage d'outils comme société d’accueil.

Comme le disait Gérald Godin : « Nous devons former avec les communautés culturelles un monde nouveau, une société modèle, meilleure, libre, ouverte et accueillante », a conclu la députée.