McGill en Outaouais

2016/09/21 | Par Impératif français

Dans la Loi 99 (Loi sur l’exercice des droits fondamentaux et des prérogatives du peuple québécois et de l’État du Québec), que le gouvernement de Philippe Couillard défend présentement contre les attaques judiciaires d’Anglo-Québécois et du gouvernement fédéral, il est stipulé que « le français est la langue officielle du Québec » et que « l’État du Québec doit en favoriser la qualité et le rayonnement ».

En confiant à l’Université McGill la responsabilité d’établir une faculté de médecine en Outaouais, obligeant ainsi les étudiants et étudiantes francophones de l’Outaouais à suivre l’ensemble de leurs cours magistraux en anglais, le gouvernement du Québec viole ses propres lois et trahit sa mission fondamentale de protection et de promotion du français en éducation.

Impératif français ne demande pas à l’Université McGill de se franciser pour s’adapter à l’Ouest du Québec. Mais notre organisme refuse catégoriquement que l’on demande aux étudiants et étudiantes de la région de s’adapter à McGill en sacrifiant leur droit d’étudier la médecine entièrement en français, un droit exercé par les étudiants et étudiantes des autres régions du Québec, et même par les Franco-Ontariens et Acadiens à l’extérieur du Québec.

Dans sa mouture originale, la responsabilité de l’enseignement de la médecine devait être confiée à l’Université du Québec en Outaouais (UQO), qui aurait pris les mesures et ententes nécessaires pour offrir un programme en langue française, en collaboration avec d’autres composantes de l’Université du Québec ou d’autres universités francophones du Québec.

Après trente ans de présence dans la région de l’Outaouais, l’Université McGill n’a toujours pas développé de capacité d’enseignement magistral en français au sein de sa faculté de médecine. Mais cette capacité existe ailleurs et l’État du Québec a les moyens d’intervenir avec vigueur pour que l’UQO devienne le maître d’œuvre d’une faculté de médecine de langue française à Gatineau. Il n’en a pas, apparemment, la volonté. Et c’est là le problème !