Jean-Paul Perreault, Patriote de l’année 2016-2017

2016/11/17 | Par SSJB-Montréal

La Société Saint-Jean-Baptiste (SSJB) de Montréal, par la voix de son Président général Me Maxime Laporte, a dévoilé ce matin à Gatineau le récipiendaire du titre Patriote de l’année 2016-2017: monsieur Jean-Paul Perreault, président d’Impératif français et du festival L’Outaouais en fête. La cérémonie solennelle de remise de la prestigieuse médaille Bene Merenti de Patria aura lieu à la Maison Ludger-Duvernay, à Montréal, au courant du mois de décembre.


 

Portrait de Jean-Paul Perreault

Né à Sherbrooke en Estrie, Jean-Paul Perreault a fait ses études universitaires à l’Université de Sherbrooke où il a obtenu successivement un baccalauréat en pédagogie, une licence ès lettres en géographie et une maîtrise en administration des affaires (MBA).

Depuis plus de 30 ans, il préside le mouvement Impératif français, organisme de recherche et de communications pour la démocratie culturelle mondiale par l’avancement, la promotion et le prestige de la langue française, de la culture d'expression française et de la francophonie.

À ce titre, il intervient régulièrement sur la place publique afin de promouvoir l’importance de la langue française. Président du festival L’Ouatouais en fête, il s’est également démarqué par ses talents de gestionnaire événementiel dans l’organisation de grandes activités culturelles qu’il présente avec l’aide et l’appui de nombreux partenaires et généreux bénévoles.

 

Un hommage bien senti

Monsieur Laporte a rendu hommage à Jean-Paul Perreault en ces termes: «Il y a longtemps que monsieur Perreault aurait dû recevoir ce prix. Ce citoyen d’exception, ce passionné se révèle comme l’un des plus éminents gardiens de notre destinée collective.

Depuis des décennies, Jean-Paul Perreault mène un combat brillant et acharné pour faire du français notre véritable langue commune. Il est une inspiration pour tous ceux et celles qui ont le Québec tatoué sur le cœur. Il mérite notre admiration, car c’est pour le bien commun qu’il se démène, - notre bien à nous tous et toutes, et celui des générations à venir.»

«Vouer sa vie, comme il le fait, à notre cause nationale ; arracher avec brio des victoires, petites et grandes, pour l’avenir de notre civilisation française d’Amérique, cela malgré l’indifférence des uns et l’aveuglement irresponsable des autres ; posséder un sens aussi aiguisé de la résistance et du devoir civique, à une époque où s’accumulent  les constats d’affaiblissement et de domestication de notre culture ; voilà qui est digne de mention, voilà qui correspond à la définition même de ce qu’est un patriote. Imaginez si le Québec comptait plus de Jean-Paul Perreault, lui qui en vaut à lui seul au moins mille… Assurément, le problème de la langue, qu’on traîne inlassablement depuis trop longtemps, serait réglé demain matin!», a poursuivi le jeune activiste.

 Monsieur Perreault a indiqué: «Je suis profondément ému de l’immense honneur qui m’est rendu aujourd’hui par la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal. C’est avec humilité que j’accepte de recevoir ce prix qui fut décerné par le passé à des hommes et des femmes pour qui j’ai la plus grande admiration. Ce prix, je tiens à le partager avec l’ensemble de l’équipe d’Impératif français et de l’Outaouais en fête, tous les bénévoles et tous les permanents. Je le dédie à tous ceux et celles qui se tiennent debout pour assurer un avenir digne de ce nom à la langue française au Québec.»

 

Non à McGill en Outaouais

Au lendemain de la publication dans Le Droit de leur lettre commune adressée au recteur de l’Université du Québec en Outaouais, messieurs Perreault et Laporte ont également traité de l’enjeu national de l’heure en Outaouais, c’est-à-dire le projet d’implantation d’un campus logeant une faculté de médecine associée à l’Université McGill, qui dispensera ses cours à distance en anglais.

 Monsieur Perreault a affirmé: «L’Outaouais a depuis longtemps un problème de pénurie de médecins. La présence d’une faculté de médecine, à laquelle nous tenons, fait partie de la solution. Mais former nos futurs médecins francophones en anglais pendant 18 mois dans une région francophone, dans un Québec français, cela ne fait pas partie de la solution! La nouvelle faculté de médecine en Outaouais doit, sans faute, relever d’une université de langue française.»

 «Il est décourageant de constater que nous ayons à revendiquer ce qui devrait aller de soi. Cela en dit long sur l’attitude de ce gouvernement, en plus de mettre en lumière son incompréhension profonde de la dynamique linguistique au Québec. Nous en appelons aux citoyens de l’ensemble du Québec, à nos élus et aux recteurs des universités de langue française : il faut intervenir pour renverser cette décision du gouvernement Couillard, qui a pour effet d’inférioriser le français!», a conclu le président d’Impératif français.

Monsieur Laporte a enchaîné: «Nous n’accepterons pas de nous faire traiter comme si nous étions minoritaires dans le seul territoire nord-américain où les francophones sont majoritaires! Les Acadiens et Canadiens français hors-Québec réclament de leurs majorités anglophones et obtiennent, de haute lutte, des institutions scolaires bien à eux… Quand on y pense, le projet de McGill en Outaouais n’a simplement aucun sens.»

 Créé en 1975, le prestigieux titre Patriote de l’année est décerné chaque année par la SSJB à une personne s’étant distinguée dans la défense des intérêts du Québec et des luttes démocratiques des peuples. Parmi ses anciens récipiendaires, on compte notamment Jacques Parizeau, Bernard Landry, Camille Laurin, Jean Duceppe, Fred Pellerin, Julie Snyder, Dr Gilles Julien, Hélène Pedneault…