Les chauffeurs états-uniens d’Uber réclament $15/h et le droit à la syndicalisation

2016/12/12 | Par Richard Lahaie

Les chauffeurs états-uniens du service de taxi Uber se sont joints au combat pour le salaire minimum à $15 de l’heure. Le 29 novembre dernier, ils ont participé à des manifestations nationales en soutiens aux travailleurs à bas revenus. Les manifestations comprenaient des travailleurs de la restauration rapide, des manutentionnaires de bagages des aéroports, des aides à domicile et d’autres salariés à bas revenus.

Les chauffeurs d’Uber demandent une meilleure rémunération et le droit à la syndicalisation. Ils ajoutent leur voix à la campagne « Fight for 15 » qui demande une augmentation du salaire minimum aux États-Unis. Le salaire minimum est présentement de $7.25 de l’heure.

Les conducteurs d’Uber ont poursuivi en justice la compagnie dans plusieurs États, l’accusant de priver les chauffeurs de diverses protections à l’emploi en les déclarant comme étant des entrepreneurs indépendants. Ainsi, ils n’ont pas droit à la rémunération des heures supplémentaires ou des congés de maladie.

Uber est un acteur important dans la soi-disant « économie de partage ». Une décision juridique en faveur des conducteurs pourrait faire augmenter les frais sociaux d’Uber et le forcer à payer de la sécurité sociale, des indemnisations d’accidents du travail et de l’assurance-chômage.

Les chauffeurs d’Uber doivent déduire de leur revenu des dépenses comme l’essence, les réparations de la voiture et les assurances. De son côté, Uber se prend une cote sur le tarif de la course et ne paie aucuns frais sociaux.

De plus, avec la baisse constante des prix d’Uber visant à concurrencer le marché et même si les chauffeurs n’ont pas de temps d’attente, ils n’auraient pas la possibilité mathématique de gagner un salaire minimum dans certaines villes américaines. Ceci est loin du $ 90,000 en salaire net moyen annuel que Uber a affiché sur son blog.