Le revenu universel au cœur l’actualité politique en France

2017/01/17 | Par L’aut’journal

La proposition en faveur d’un revenu universel de Benoît Hamon a été le thème principal du premier débat entre les candidats de la primaire de la gauche en France, comme en témoigne cet article de Sarah Belouezzane et Bertrand Bissuel du journal Le Monde. Le débat surgira inévitablement sur la scène politique québécoise et canadienne. Pour s’y préparer l’aut’journal, sous la plume de Pierre Dubuc, vient de publier un livre qui présente succinctement les positions des partisans et des adversaires du Revenu de citoyenneté. Pour un résumé du livre ou se le procurer, cliquez ici.

C'était le thème principal de la soirée du premier débat de la primaire de la gauche. Les sept candidats de La Belle Alliance populaire auront égrené leurs propositions en termes d'économie et de social pendant plus d'une heure et quart sur les quelque deux heures et demie de l'émission. Mais si tous les sujets ont été balayés, du chômage à la fiscalité des ménages en passant par les allégements de charges accordés aux entreprises, un thème a semblé, jeudi soir, se détacher du lot : celui du revenu universel, proposition phare de Benoît Hamon.

L'ancien ministre de l'éducation nationale, qui s'est distingué dans ce débat en imposant un face-à-face contre Manuel Valls, souhaiterait instaurer un revenu de base qui pourrait atteindre 750 euros par personne, à terme. S'il le réserve aux plus démunis et aux jeunes de 18 à 25 ans en priorité, il souhaite l'étendre dans un second temps à toute la population.

Pour le candidat Hamon, l'affaire est entendue : la révolution numérique et les bouleversements technologiques à venir vont raréfier le travail, à mesure que les tâches s'automatisent et que les formes d'emploi évoluent. Une situation aggravée, selon lui, par une croissance de plus en plus molle dont il serait illusoire de penser qu'elle retrouverait ses niveaux d'avant-crise. " ça fait plusieurs décennies que la croissance ne revient pas. Nous devons nous interroger sur la nature des politiques que nous mettons en place ", a-t-il expliqué.

" J'ai une conviction : nous vivons des bouleversements inédits. La manière dont nous consommons, le travail se transforment. (...) Il faut, pour cela, tourner la page avec les vieilles recettes. Je veux proposer un chemin où il y aura un nouveau pilier pour notre protection sociale : le revenu universel d'existence, la transition écologique ", a déclaré M.  Hamon.

" Le revenu universel, c'est 400  milliards d'euros. Qui les paiera ? ", s'est interrogé Vincent Peillon, hostile, à l'instar d'Arnaud Montebourg, à cette mesure. Récurrente, la question du coût du financement du revenu universel pour les finances publiques a été balayée d'un revers de la main par M.  Hamon. Utilisant un argument qu'il a maintes fois rodé, il a rappelé que la Sécurité sociale apparaissait, elle aussi, impossible à financer lors de sa création.