Intrusion du fédéral dans la formation de la main-d’œuvre

2017/03/24 | Par Martine Ouellet

 « Le budget du gouvernement canadien est encore plus intrusif dans les champs de compétence du Québec. Mais le comble, c’est la couleuvre que le ministre des Finances essaie de nous faire avaler. Le gouvernement de Justin Trudeau déchire l’entente sur la formation de la main d’œuvre que le Québec avait obtenue de haute lutte quand les conservateurs de Stephen Harper étaient au pouvoir. On pensait avoir la paix pour un bout, jusqu’à son terme en 2020. Quand ça fonctionne bien au Québec, le Canada ne peut pas faire autrement que de se mettre le nez dans nos affaires et nous replonger dans l’incertitude. Ottawa renie sa signature! », a réagi Martine Ouellet, lorsqu’elle a appris à la lecture du budget qu’Ottawa ouvrira l’entente sur la formation de la main-d’œuvre.

« Travailleurs, syndicats, employeurs, groupes sociaux : tout le monde est satisfait du travail qui se fait à la Commission des partenaires du marché du travail du Québec », a affirmé pour sa part le porte-parole en matière de travail, Simon Marcil.

« Mais dans son budget, Ottawa crée une nouvelle patente de bureaucratie fédérale avec les provinces, les territoires et des employeurs de partout au Canada, pour nous dire quoi faire et nous faire rentrer dans son moule. Ottawa doit respecter les façons de faire dont s’est doté le Québec, des façons de faire qui fonctionnent pourvu qu’il ne s’en mêle pas. On n’acceptera aucune condition dans la négociation de la nouvelle
entente », a poursuivi M. Marcil.

« Depuis que le Québec a réussi à arracher la main-d’œuvre des mains du fédéral, on s’est donné le meilleur système de formation de la main-d’œuvre en Amérique du Nord. Après le gouvernement Harper qui a voulu nous faire rentrer dans le moule canadien, c’est au tour des libéraux de déchirer l’entente Québec-Ottawa sur la main-d’œuvre. Le Canada n’a tout simplement pas de parole », a conclu M. Ste-Marie.