L’agriculture et la foresterie dans l’Est-du-Québec

2017/04/21 | Par IREC

Deux enjeux économiques pour l’Est-du-Québec

Le rapport soulève les deux enjeux suivants :

  1. L’agriculture et la foresterie peuvent regagner une place beaucoup plus importante dans la ruralité de l’Est-du-Québec, mais aussi de toutes les régions rurales, à la condition de créer de nouveaux instruments et d’ouvrir de nouvelles perspectives de développement ;
  1. La situation économique et démographique de certaines collectivités rurales commande aujourd’hui de sortir d’une approche défensive et de renouer avec des propositions ambitieuses. 

 

Cinq propositions pour le développement de l’agriculture et la foresterie dans l’Est-du-Québec

Le rapport avance cinq propositions qui sont des matériaux pour relancer le développement des communautés et des secteurs agricole et forestier.

 

Proposition 1. Renforcer les secteurs de production conventionnelle par l’élaboration d’une politique agricole québécoise

Les secteurs de production conventionnelle constituent l’épine dorsale du domaine agricole dans l’Est-du-Québec. En plus de contribuer à la vitalité économique des milieux ruraux, ils rassemblent les masses critiques de producteurs nécessaires pour dynamiser l’économie agricole des régions. Pour soutenir la compétitivité des établissements, assurer la stabilité financière des producteurs de métier et fournir des instruments adaptés au développement de chacune des filières de production, l’élaboration d’une politique agricole s’impose.

 

Proposition 2. Mettre en place un incubateur d’entreprises

Centré exclusivement sur le développement rural du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie, cet incubateur viserait le développement des fermes et l’établissement de nouveaux producteurs. Il devrait réunir une équipe d’intervention possédant une connaissance fine de la région et capable d’animer les milieux et de mobiliser ses forces vives.

 

Proposition 3. Développer un « fonds-filière » de financement des infrastructures agroalimentaires et forestières

L’accès à du financement de long terme pour le développement d’infrastructures (d’entreposage, de conditionnement ou de transformation, principalement) est un enjeu important pour les producteurs des deux régions. Pour soutenir l’entrepreneuriat et occuper un créneau dans l’offre de financement qui est peu achalandé, la création d’un « fonds filière » exclusivement consacré au financement d’infrastructures agroalimentaires et forestières stratégiques nécessiterait d’être envisagé. Il est raisonnable d’avancer que les projets d’infrastructures prenant la forme de coopératives d’utilisateurs pourraient être largement privilégiés.

 

Proposition 4. Jeter les bases d’un programme d’établissement pour la relève agricole et forestière

L’une des conditions nécessaires au redéploiement de l’agriculture et de la foresterie dans l’Est-du-Québec est l’établissement de nouveaux producteurs de métier. Plutôt que d’attendre que les conditions structurelles apparaissent d’elles-mêmes ou encore d’orienter les choix des acteurs économiques en fonction d’une simple adaptation au donné, il s’agit de mobiliser un cadre d’intervention où l’objectif principal sera de générer des masses critiques et de consolider un tissu entrepreneurial dans des milieux disposant d’un potentiel de développement. Un programme d’établissement audacieux pourrait être mis de l’avant pour l’Est-du-Québec.

 

Proposition 5. Soutenir l’essor de quatre filières régionales de produits

Quatre filières de produits ont déjà été identifiées par des acteurs locaux, régionaux ou nationaux comme ayant un important potentiel de développement pour les régions du

Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie. Ces filières sont à des stades distincts d’organisation et de développement, et nécessiteraient une intervention stratégique coordonnée et adaptée pour chacune d’entre elles. Les instruments proposés dans les trois premières propositions trouveraient ici leur pleine utilité.

Les filières de produits sont :

• Le sirop d’érable ;
• Les nouveaux matériaux (cultures de l’asclépiade, du chanvre et du lin) ;
• Les céréales de spécialité ;
• Les petits fruits et les noix.