Dépotoir nucléaire à Chalk River : Le Bloc Québécois se fera entendre

2017/05/17 | Par Bloc Québécois

La députée de Vachon et chef du Bloc Québécois, Martine Ouellet, a tenu un point de presse ce matin afin d’annoncer les actions que le Bloc Québécois entreprendra au sujet du projet de dépotoir de déchets nucléaires que la compagnie LCN entend créer à moins d’un kilomètre de la rivière des Outaouais. Elle était accompagnée de Xavier Barsalou-Duval,  député de Pierre-Boucher–Les Patriotes–Verchères et chef parlementaire, et de Monique Pauzé, députée de Repentigny et porte-parole du Bloc Québécois en matière d’environnement.

« Je considère ce projet comme une grave menace, à la fois pour l’environnement, mais aussi et surtout, pour la santé des Québécois, a expliqué madame Ouellet. Imaginez une fuite de déchets radioactifs dans un contexte d’inondations comme nous vivons présentement. C’est l’eau potable de millions de Québécois qui serait irrémédiablement contaminée. Une catastrophe sans précédent!  Lors de l'étude des crédits en Environnement, j'ai eu l'occasion de questionner le ministre David Heurtel sur ce dossier et je ne suis pas du tout convaincue qu'il saisisse l'ampleur du risque pour tout le Québec.  Il parle de préparation d'un plan d'urgence. Avant de se préparer à toute catastrophe, il faudrait plutôt éviter la catastrophe. Avec toutes les inondations qu'on voit en ce moment, par exemple, les risques de contamination radioactive des eaux souterraines et de la rivière des Outaouais sont extrêmement grands. On parle d’un marais à moins d’un kilomètre de la rivière! Probablement un des pires endroits, en fait… »

 

Un fardeau nucléaire à très long terme

Le dépotoir projeté par LCN inclurait 1 million de mètres cubes de déchets, s’étendrait sur 16 hectares et serait actif jusqu’en 2070. Par la suite, le site devra être surveillé pendant des siècles. Le promoteur lui-même parle d'une période allant jusqu'en 2400.  L’entreprise souhaite démarrer ses activités en 2020. Ce qui implique que l'autorisation lui soit délivrée dès le début de 2018.

« Le Bloc Québécois déposera ses premiers commentaires d’ici le 17 mai, date butoir pour le moment,  auprès de la Commission canadienne de sûreté nucléaire. Cette date sera peut-être reportée puisque la première étude d’impact a été publiée uniquement en anglais... Les promoteurs se sont finalement engagés à fournir une version en français sous peu, après des demandes. C’est un minimum, il nous semble », a expliqué Xavier Barsalou-Duval.

« On sait que les consultations publiques ne sont pas commencées, mais ce n'est pas cela qu'on veut savoir. Il est temps d'agir dès maintenant. Mieux vaut être actif aujourd'hui, que ‘’radioactif’’ demain! », a poursuivi Monique Pauzé. « Vendredi dernier, j’ai interpellé la ministre canadienne de l'Environnement et du Changement climatique et lui ai demandé si elle pensait sérieusement que c'est une bonne idée d'empiler des montagnes de déchets nucléaires recouverts seulement d'une toile géotextile. Je n’ai pas eu de véritable réponse.»

Le Bloc Québécois entend être présent à toutes les étapes du processus, a assuré la chef.  Nous serons vigilants afin de protéger les Québécois, notre territoire et notre santé collective. Nous ne laisserons jamais le Québec être à risque d’une catastrophe provoquée par une contamination nucléaire. Avec les changements climatiques, les catastrophes naturelles sont de plus en plus fréquentes. Ajoutez à ça un dépotoir à risque et vous avez la ‘’recette parfaite’’ pour un désastre sans précédent », a conclu Martine Ouellet.

Photo : Canadian Nuclear Laboratories