« Le Canada nuit encore une fois au développement social et économique du Québec », selon Martine Ouellet

2017/06/01 | Par Bloc Québécois

« Avec son projet de loi de mise en œuvre du budget, Ottawa fait encore la preuve que, tant que le Québec ne sera pas indépendant, le Canada continuera de nuire à son développement social et économique », a affirmé la chef du Bloc Québécois, Martine Ouellet, alors que trois députés bloquistes ont présenté ce matin des amendements au projet de loi de mise en œuvre du budget du gouvernement. « Les amendements proposés par le Bloc Québécois et rejetés du revers de la main par les fédéralistes nous rappellent qu’en devenant un pays, le Québec se donnera tous les moyens pour réaliser son plein développement économique et social », a poursuivi Martine Ouellet.

Le chef parlementaire, Xavier Barsalou-Duval, a présenté un amendement afin d’abaisser à 300 millions de dollars le seuil au-delà duquel la Loi sur Investissement Canada oblige le gouvernement canadien à se pencher sur les investissements étrangers importants. Or, dans son énoncé budgétaire de l’automne, le gouvernement de Justin Trudeau a décidé de rehausser ce seuil de 600 millions à 1 milliard de dollars.

« Aussi bien dire que le gouvernement se lave les mains de la vente de fleurons québécois comme RONA à l’entreprise américaine Lowe’s ou encore du Groupe Canam à la société d’investissements American Industrial Partners. Des entreprises québécoises qui ont une valeur boursière dépassant le milliard de dollars, il y en a peu. Pour donner un exemple, Air Transat se situe à 220 millions. Avec le rehaussement du seuil d’examen, on n’a plus aucune prise! », a dénoncé Xavier Barsalou-Duval.

Toujours dans le projet de loi de mise en œuvre du budget, le gouvernement modifie l’assurance-emploi pour congé de maternité et désire augmenter le nombre de semaines pendant lesquelles une femme pourrait recevoir des prestations de maternité. Il reconnaît ainsi qu’une meilleure intégration des femmes à l’économie a des retombées considérables sur la vitalité économique.

« C’est scandaleux que des femmes puissent perdre leur emploi et se retrouver sans revenu, simplement parce qu’elles ont accouché. Des mères sont pénalisées parce qu’elles perdent leur emploi! Il s’agit d’une discrimination indirecte envers les femmes et le gouvernement a l’obligation d’y remédier. Ce gouvernement qui s’autoproclame féministe devrait avoir à cœur de protéger celles qui sont à la merci des aléas de l’emploi », a déclaré Monique Pauzé.

Le porte-parole bloquiste en matière de finances, Gabriel Ste-Marie, a fait valoir qu’avec C-44, la Banque de privatisation des infrastructures équivaut en quelque sorte à donner au gouvernement fédéral le pouvoir de soustraire le milieu financier de l’application des lois québécoises et des règlements municipaux, s’il investit dans les infrastructures par l’entremise de la Banque.

« Ottawa fait fi du pouvoir du Québec en permettant aux promoteurs de passer outre à toutes les lois québécoises. En clair, ça veut dire que des entreprises soutenues par la Banque pourraient exproprier des gens pour construire un aqueduc, un pont, une route ou un pipeline! Ces projets privés pourront se retrouver au-dessus des lois québécoises et à l’abri du BAPE, sur simple décret du gouvernement canadien. La même logique s’applique à la Loi sur la protection du territoire agricole. Même chose pour les schémas d’aménagement, les plans d’urbanisme ou les règlements de zonage », a ajouté Gabriel Ste-Marie.