La sécurité au-delà de la défense

2017/06/15 | Par Pamela Walden-Landry

La nouvelle politique étrangère prévoit que pour chaque dollar de revenus fédéraux, la défense qui reçoit 6,3 sous sera augmentée significativement tandis l'aide internationale restera figée à 1,7 sou.

Or la défense n'est pas la seule garante de notre sécurité. L'aide internationale joue un rôle crucial pour établir le monde plus juste, salubre, éduqué et paisible visé par les Objectifs de développement durable (ODD) adoptés par les Nations Unies.

Par exemple, notre sécurité à tous s'accroît quand la Ministre du développement international, Marie-Claude Bibeau, annonce 100 millions de dollars pour l'étape ultime de l'éradication de la polio. Ceci permettra entre autre de consolider un réseau mondial de systèmes de santé capables de dépister les maladies infectieuses.

Par la même occasion, des millions d'enfants recevront des soins de santé de base. Depuis 1980, l'aide internationale a ainsi aidé à réduire la mortalité des enfants de moitié, ce qui, avec l'éducation des filles, a ralenti la croissance de la population mondiale. Pour la sécurité, mieux vaut la stabilité que l'explosion démographique. À ce chapitre, le continent africain a été négligé. C'est pourquoi Mme Bibeau veut, à juste titre, diriger la moitié de l'aide bilatérale vers l'Afrique Subsaharienne d'ici 2021-2022.

Le Secrétaire Général de l'ONU, Antonio Guterres, précise même lequel parmi les 17 ODD, est prioritaire pour la paix, c'est l'éducation . Malheureusement, seulement 7 % de l'aide canadienne sont dédiés à l'éducation. Il faut appliquer un correctif majeur à cela et dégeler l'aide afin de contribuer pleinement au « Partenariat mondial pour l'Éducation » .