Les Américains réclament l’abolition de la gestion de l’offre en agriculture

2017/10/18 | Par Martine Ouellet

La chef du Bloc Québécois a dénoncé avec force aujourd’hui la demande des Américains d’abolir la gestion de l’offre en compagnie de Simon Marcil, porte-parole du Bloc Québécois en matière d’agriculture et député de Mirabel et de Marc Maltais, candidat du Bloc dans Lac St-Jean.

« Les Américains posent des conditions catastrophiques pour l’avenir de notre économie. D’un côté, on a le gouvernement Trump qui fait tout pour saboter l’ALENA et de l’autre, le gouvernement canadien de Justin Trudeau qui a les genoux mous et qui ne se tient pas debout. Le libre-échange, ça doit être gagnant-gagnant. Et c’est pourquoi d’ici à ce que les négociateurs américains reviennent à la raison, il faut quitter la table de négociation de l’ALENA. Ça suffit « l’agenouillage ». Sans gestion de l’offre, il ne peut pas y avoir de négociations. Sans gestion de l’offre, il ne doit pas y avoir d’ALENA. De toute façon, nous avons des accords bilatéraux avec les États-Unis qui régissent nos échanges commerciaux »  a ajouté Martine Ouellet.

Le député Simon Marcil est exaspéré. « Ce gouvernement-là, le gouvernement Trudeau, a voté il y trois semaines pour le maintien intégral de la gestion de l’offre avec tous les élus de la Chambre des communes. Un vote unanime. Eh bien ! À la première occasion, on apprend que notre modèle agricole est non seulement sur la table de négociation mais menacé de disparaître. On parle de l’avenir de nos régions, on parle de l’avenir de notre agriculture. C’est grave ce qui se passe et on ne sent pas du tout de volonté ou d’empressement du Canada à défendre la gestion de l’offre. Les libéraux sont dangereusement incompétents! On ne les laissera pas saborder notre agriculture », a-t-il déclaré.

« Au Lac St-Jean, l’agriculture et en particulier la production laitière, c’est des milliers d’emplois, a poursuivi Marc Maltais, candidat du Bloc Québécois dans Lac St-Jean. Je ne sais pas qui négocie en notre nom mais, pour avoir été négociateur une partie de ma vie, je peux vous dire que le Canada négocie mal. Sacrifier la gestion de l’offre, ce serait sacrifier nos gens, sacrifier le modèle agricole québécois. Il faut que le message soit sans équivoque. La gestion de l’offre c’est non négociable.»

 

Le Bloc demande un débat d’urgence

Le Bloc Québécois demande un débat d’urgence à la Chambre des communes portant sur la demande des Américains d’abolir la gestion de l’offre dans le cadre des renégociations de l’ALÉNA.