Immigration : 20 millions perdus en cafouillage

2017/11/21 | Par Martine Ouellet

La chef du Bloc Québécois et députée à l’Assemblée nationale, Martine Ouellet, et Mario Beaulieu, député du Bloc Québécois dans La Pointe-de-l’Île ont exigé que le Canada rembourse le Québec pour les frais encourus dans la gestion des demandeurs d’asile  d’ici à  ce que le Québec puisse gérer de a à z le dossier de l’immigration.   

« C’est le gouvernement du Québec qui doit payer pour la négligence, qu’on pourrait même qualifier d’incurie, du gouvernement canadien dans sa gestion des demandeurs d’asile. Le Canada est complètement dépassé !  Les délais de traitement des dossiers sont inacceptables.  Pour les permis de travail qui pourraient être émis en 2-3 jours au terme de l’enquête de sécurité, on parle de mois.  Pour l’analyse des demandes de réfugiés qui devrait se faire, selon les normes du gouvernement canadien, entre 30 et 60 jours, donc au maximum en 2 mois, on parle actuellement d’années.  Ces délais ont des coûts très importants pour le gouvernement du Québec qui doit pallier dans l’intervalle.   Depuis le début de l’année seulement, on parle d’un montant de 20 millions de dollars, que le Québec a dû débourser à cause du cafouillage du gouvernement canadien. Celui-ci a tellement perdu le contrôle que Pablo Rodriguez est obligé d’aller réparer les erreurs de Justin Trudeau. » a critiqué Martine Ouellet.

Le Québec a accueilli quelque 17 205 demandeurs d’asile entre le 1er janvier et le 30 septembre 2017. En attendant le traitement des dossiers par le gouvernement canadien, le gouvernement du Québec doit assumer les coûts reliés à l’encadrement des demandeurs d’asile. Le Canada ne cesse d’accumuler les délais et a accordé des permis de travail à moins de 20% des demandeurs d’asile.

«Justin Trudeau a fait plein de belles promesses en faisant miroiter aux demandeurs d’asile que le Canada les accueillerait à « bras ouverts », mais dans la réalité ce n’est pas tout à fait vrai.  Justin Trudeau a fait de la fausse représentation car la réalité c’est que 50% des demandes de statuts de réfugiés sont acceptées en moyenne.  Pour les demandeurs d’asile, cela se transforme souvent en des années d’incertitude qu’ils devront vivre avec leur famille », a conclu Mario Beaulieu.