70 000 $, en dons de riches Chinois de Vancouver au Parti Libéral dans le comté de Trudeau

2017/12/01 | Par Luc Thériault

Le porte-parole du Bloc Québécois en matière d’institutions démocratiques, Luc Thériault, demande à Justin Trudeau d’expliquer comment sa circonscription de Papineau a pu amasser plus des deux tiers de son financement annuel de 2016, soit près de 70 000$, en dons de riches Chinois de Vancouver, dans les 48 h entourant le feu vert du gouvernement à une banque à charte chinoise, la Wealth One. La nouvelle banque vise spécifiquement les Sino-Canadiens et a pignon sur rue à Vancouver et en banlieue de Toronto. 

Les 6 et 7 juillet 2016, pendant que le gouvernement libéral autorise une banque chinoise à Vancouver, Justin Trudeau reçoit près de 70 000 $ de la communauté chinoise de Vancouver pour son comté. Ça représente deux tiers de son financement en moins de quarante-huit heures. Avec des coïncidences comme ça, tu devrais acheter un 6/49 ! », a déclaré M. Thériault.

Au cours de l’année 2016, la circonscription de Papineau, dont Justin Trudeau est député, a recueilli près de 99 000 $ en 118 contributions politiques. Or, les dons provenant de l’extérieur du Québec représentent pas moins de 83 % des sommes récoltées.

Plus spécifiquement, 68 % des contributions reçues durant l’année 2016 ont été faites les 6 et 7 juillet, ce qui représente un montant de 67 079. 70 $. Il s’agit de 45 dons, dont 41 proviennent de Vancouver et ses banlieues, et dont les montants varient entre 1 382,41 $ et 1 500 $, le montant maximal permis par la loi.

Ce même 7 juillet 2016, le surintendant des institutions financières, qui relève du ministre des Finances, donnait le feu vert au lancement de la nouvelle banque à charte Wealth One, une banque ciblant la communauté chinoise du Canada avec des succursales à Vancouver ainsi qu’en banlieue de Toronto.

« S’il veut se comporter en homme d’État, Justin Trudeau doit s’expliquer parce que de l’extérieur, ça donne l’impression qu’il y a eu un retour d’ascenseur entourant la création de cette banque. Comme premier ministre, il a le devoir, plus que quiconque, d’entretenir la confiance de la population envers ses institutions », a conclu M. Thériault.