Chantier maritime Davie : L’urgence d’agir

2018/01/18 | Par Bloc Québécois

La députée à l’Assemblée nationale et chef du Bloc Québécois, Martine Ouellet, a tenu un point de presse ce matin en compagnie d’Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches (CSN), à l’occasion de la visite du premier ministre Justin Trudeau à Québec.

«  Les employés du plus important et du meilleur chantier maritime du Canada sont dans une situation périlleuse. Déjà, 400 travailleurs ont été mis à pied à quelques jours de Noël. Il est minuit moins une pour eux et que fait Justin Trudeau? Rien, absolument rien! Il y a péril en la demeure et le premier ministre du Canada a les deux bras croisés, a lancé Martine Ouellet. Il attend quoi? Il doit annoncer, dès aujourd’hui, que la Davie peut aller de l’avant avec la construction du navire de ravitaillement Obélix et avec le projet de constructions des brise-glaces » a poursuivi la chef du Bloc Québécois.

« De plus, il est essentiel que le gouvernement Trudeau puisse corriger l’immense tort occasionné au chantier naval Davie en 2011. La seule façon est de rajouter un troisième chantier dans la Stratégie nationale de construction navale. Cette stratégie ne fonctionne absolument pas puisque les échéanciers ne sont pas respectés et les couts explosent » a renchéri Ann Gingras.

Selon plusieurs intervenants du milieu, il y a urgence de procéder au renouvellement et à l’agrandissement de la flotte de brise-glaces afin d’assurer la sécurité sur le fleuve Saint-Laurent  - on se souvient des traversiers pris dans les glaces cet hiver et les hivers précédents - et de maintenir les activités économiques des ports de Québec et de Montréal.

« L’octroi rapide de ces deux contrats permettrait le maintien du chantier, temporairement, en attendant que soit réparée l’injustice flagrante qui a été commise dans le cadre de l’octroi des contrats de la stratégie maritime du Canada évaluée à 100 milliards de dollars : moins de 1 % au Québec au lieu des 23 % qui aurait dû lui revenir », a conclu Martine Ouellet.

 

Martine Ouellet remettra la médaille de l’Assemblée nationale au vice-amiral Mark Norman

Ami du Québec et lanceur d’alerte, Mark Norman a sonné l’alarme lorsque le gouvernement de Justin Trudeau a tenté d’imposer un délai de deux mois au projet de la construction de l’Astérix, alors que la Davie avait déjà acheté, à ses frais, le navire nécessaire à la transformation après avoir obtenu le contrat du gouvernement précédent. Il a souligné les dangers potentiels d’un tel délai et de la possibilité que le contrat soit redistribué ailleurs - à des chantiers déjà débordés ou  en retard sur les échéances d’autres contrats - à la suite à des tractations en coulisses.

Martine Ouellet remettra au vice-amiral Mark Norman la médaille de l’Assemblée nationale, lors d’une cérémonie privée, en guise de reconnaissance.

 

Photo : lpcdn.ca