Les infirmières épuisées aussi en Gaspésie

2018/02/01 | Par SIIIEQ-CSQ

Le Syndicat des infirmières, infirmières auxiliaires et ihalothérapeutes de l'Est du Québec (SIIIEQ-CSQ) considère que la réforme Barrette ainsi que la mauvaise gestion du CISSS sont responsables des problèmes actuels du système de santé en Gaspésie.

Le président du SIIIEQ-CSQ, Pier-Luc Bujold, explique que le climat de travail, la qualité de vie au travail se détériorent de façon continue. Il est temps que le ministre Barrette reconnaisse ces problèmes vécus de façon quotidienne par les membres que nous représentons.

 

Le temps supplémentaire obligatoire, un vrai fléau

Le leader syndical explique que l'utilisation du temps supplémentaire obligatoire a des effets néfastes sur la santé des travailleurs, sur le climat de travail ainsi que sur les soins à la population.

« Lorsque les infirmières sont contraintes d'effectuer 16 heures de travail consécutives, et ce, de façon répétitive, elles témoignent souvent d'avoir des craintes de faire des erreurs et se sentent très épuisées », soutient le président.

 

La surcharge de travail

M. Bujold, rappelle que depuis la mise en place du CISSS, les compressions budgétaires ont engendrés de nombreuses coupures de postes. De plus, il y a très souvent le non-remplacement des absences. Lorsque les départements débordent, il est de plus en plus rare qu'il y ait du rajout de personnel.

« S'il y a moins de monde qui travaille sur un quart pour le même nombre de patients, les services à la population sont directement affectés, et cela mène à l'épuisement du personnel en place, soutient-il. »

 

La peur de parler

Le président, Pier-Luc Bujold, rapporte que régulièrement, nos membres s'effondrent en pleurs mais elles craignent les représailles.

« Le climat malsain instauré par la haute direction du CISSS de la Gaspésie se ressent de plus en plus dans les milieux. C'est de plus en plus géré à coup de " je t'aime ou je ne t'aime pas ". »

 

Profil du SIIIEQ-CSQ

Le SIIIEQ-CSQ représente 1 050 infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes répartis