Le Bloc Québécois veut encadrer les salaires abusifs

2018/03/20 | Par Xavier Barsalou-Duval

La chef du Bloc Québécois et députée à l’Assemblée nationale, Martine Ouellet, et le chef parlementaire du Bloc Québécois, Xavier Barsalou-Duval, s’indignent face aux salaires démesurés octroyés à certains dirigeants de grandes entreprises. Rappelons que le Journal de Montréal dévoilait ce matin que les PDG des sept plus grandes banques au Canada se sont partagés une rémunération de 68 M$ en 2017.

C’est pourquoi le Bloc Québécois croit qu’il est nécessaire de légiférer pour limiter la rémunération des dirigeants d’entreprises à un ratio de 1 pour 35, c’est-à-dire qu’ils ne pourraient être payé plus de 35 fois le salaire de l’employé le moins bien rémunéré de l’entreprise.

«Il s’agit d’une mesure essentielle afin de réduire les inégalités économiques et de rétablir une équité entre les travailleurs d’une entreprise et les patrons de ceux-ci. Il est impensable que les employés qui sont les principaux responsables du succès d’une entreprise voient le PDG gagner un salaire complètement disproportionné.» explique Martine Ouellet.

De plus, en début d’année, le Centre canadien de politiques alternatives (CCPA) a calculé que les 100 PDG d’entreprises les mieux payés au Canada ont reçu 209 fois plus d’argent que le travailleur moyen alors qu’il y a 30 ans, ce ratio était d’un pour quarante.

«C’est insensé de voir que les 100 PDG les mieux payés au Canada ont une rémunération 209 fois plus élevé que le salaire moyen. Plus les années passent plus les écarts se creusent. Ils font leur fortune sur le dos de ceux qui travaillent dur. C’est tout bonnement indécent de se donner des salaires de cette ampleur.» s’exclame Xavier Barsalou-Duval.

«Il est primordial que nos travailleurs aient confiance dans notre système économique et pour cela, nous devons limiter les abus que peuvent occasionner la rémunération des dirigeants d’entreprise.» conclut Martine Ouellet.