Réaction à la réunion spéciale de Trudeau, Horgan et Notley

2018/04/16 | Par Greenpeace

En réaction à la rencontre spéciale du premier ministre Justin Trudeau ce matin avec le premier ministre de la Colombie‑Britannique, John Horgan et la première ministre de l’Alberta, Rachel Notley sur le dossier TransMountain le responsable de la campagne Énergie-Climat de Greenpeace Canada, Patrick Bonin, a déclaré:

Le gouvernement fédéral n’aura jamais  assez d’argent pour « acheter l’opposition » à ce pipeline, car celle-ci est fortement ancrée dans une optique  de protection de l’environnement, de respect de nos engagements climatiques et de réconciliation avec les peuples autochtones. Si Justin Trudeau croit pouvoir faire construire ce pipeline, il interprète mal la Constitution, se trompe sur l'électorat, en particulier au Québec, et sous-estime l'opposition sur le terrain. Financer un projet voué à l’échec, l’imposer à une province, ne pas obtenir le consentement des Premières Nations et faire fi de la science est la recette idéale pour renforcer la crise actuelle. Les communautés autochtones ont dit «non», la résistance continue de croître et ce pipeline ne va nulle part.

Le Premier Ministre Trudeau l’a dit lui-même, « le gouvernement donne les permis, mais ce sont les populations donnent leur permission ».  Le gouvernement Trudeau commettrait une grave erreur en adoptant des mesures législatives et financières pour forcer la construction de ce pipeline, d’autant plus que le gouvernement Québécois et un nombre croissant de Québécois-es soutiennent la Colombie-Britannique. Au Québec, plus de 40 groupes environnementaux et sociaux ont exprimé leur désapprobation vis-à-vis de ce pipeline tout comme ils l’avaient fait pour celui d’Énergie Est auparavant.

Le gouvernement du Québec doit continuer de s’opposer à l’imposition d’un pipeline contre la volonté d’une province et de celle des Premières Nations et contre toute logique climatique.

Il importe également de rappeler que les institutions financières comme Desjardins qui soutiennent ce projet s’en font complices et courent d’énormes risques qui outrepassent grandement les potentiels bénéfices.