Occupation des bureaux de la Fondation Chagnon

2018/05/02 | Par SITT-IWW

Le Syndicat Industriel des Travailleurs et Travailleuses (SITT-IWW)

Dans le cadre de la Journée internationale des travailleuses et des travailleurs, une quinzaine de personnes occupent présentement les bureaux de la Fondation Lucie et André Chagnon à Montréal tandis que plusieurs autres dizaines sont réunies à l’extérieur.

À l’appel du Syndicat industriel des travailleurs et travailleuses (SITT-IWW Montréal), l’occupation vise à dénoncer le rôle des fondations privées dans la précarisation des conditions de travail du secteur communautaire.

Si les différents paliers de gouvernement sont à blâmer pour le manque de ressources  qui affectent les personnes salariées et militantes du communautaire, la part de responsabilité qui incombe aux fondations privées, en tant que bailleurs de fonds, ne doit pas être ignorée.

Comme le dit Alexandre Brisebois, travailleur du communautaire : « Les fondations prennent une place de plus en plus importante et dangereuse dans la structure et la mission des organismes. Elles amènent avec elles des exigences de rendement et d’efficience similaire à l'entreprise privée alors que nous travaillons avec des humains et non des chiffres.

Nous voyons nos conditions de travail et nos missions affectées par le contrôle et l'influence des fondations philanthropiques privées ».

Mais il n’y a pas que les conditions de travail qui écopent, la qualité des services à la population est elle aussi grandement affectée. Le roulement de personnel, la diminution des ressources en défense de droits, la fermeture de certains organismes, la réduction des heures d’ouverture, l’épuisement professionnel, tout cela affecte les populations desservies par les organismes communautaires.

En tant que travailleuses et travailleurs du communautaire, nous ne laisserons pas nos conditions de travail se détériorer passivement, tout comme nous ne laisserons pas les populations que nous accompagnons subir les attaques des fondations privées sans résister.

En solidarité avec tous les travailleurs et toutes les travailleuses du communautaire et les personnes qui fréquentent et militent dans nos organismes.