Langue : Les Pinocchios de la politique québécoise

2018/09/13 | Par Jean-Paul Perreault

L’auteur est président d’Impératif français

Dans tous les États du monde, les élections se déroulent uniquement dans la langue nationale de ceux-ci. Sauf au Québec où elles se déroulent aussi en anglais!

Le problème vient de haut! Même les chefs des principales formations politiques confirment, eux-mêmes, que l’anglais possède au Québec un statut plus important, un statut exceptionnel et supérieur puisqu’eux-mêmes participeront à un débat des chefs… en anglais, bien qu’il n’y ait, selon le Recensement de 2016 de Statistique Canada, que 5 % de la population du Québec qui déclarent ignorer le français, la plupart étant des enfants!

Ces Pinocchios de la politique déclarent, d’un côté, que le français est au Québec la langue d’usage public, la langue commune de la diversité, de la cohésion sociale, la langue nationale et officielle, la langue que tout le monde doit parler, alors que de l’autre, ils font le contraire, ils anglicisent tout; ils encouragent le non-apprentissage du français en disant ainsi, à leur façon, aux allophones et anglophones qu’ils n’ont pas besoin d’apprendre le français, qu’ils peuvent exiger et imposer l’anglais partout et aux francophones que le Québec est bilingue!

Nos chefs de parti contreviennent ainsi au devoir démocratique de tous les citoyens et citoyennes du Québec d’apprendre et de parler le français, la langue officielle, la langue d’usage public et conséquemment la langue de la démocratie au Québec.

L’exemple vient de haut! Cette corruption des valeurs de rapprochement et de cohésion sociale est si répandue que même le Directeur général des élections du Québec publie et diffuse tout en anglais alors que rien dans la loi électorale ne l’oblige à tout traduire en anglais! Le faire est son choix administratif délibéré et politique contre la langue nationale, officielle et d’usage public au Québec, le français.